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WAC – EST 0-0 ; avec des regrets quand même !

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Un match différent 

La finale aller de l’Orange CAF Champions League 2011 a révélé ses secrets. Jouée à Casablanca, dans un stade Mohamed V plein comme un œuf, cette première manche n’a pas livré de vainqueur, puisque Rouge et Blanc et Sang et Or se sont quittés dos à dos, reportant la sentence à la manche retour, qui se jouera le samedi prochain 12 novembre au stade de Radès. 

Cette finale aller n’aura ressemblé à aucun match joué jusqu’ici par l’Espérance Sportive de Tunis (EST) en cette Ligue des champions africaine. Un match différent des autres, un match duquel, il est difficile de retenir un quelconque constat consistant, à part l’excellente prestation du jeune portier Moez Ben Cherifia. Certains diront que la seconde mi-temps livrée par les protégés de Maâloul est, aussi, à souligner. Certes, s’il fallait se contenter de … si peu !

Après tout, cette finale aller, de par le résultat acquis sur le terrain qui renvoie le verdict à la manche retour, n’aura pas servi à grand chose, sinon à pourvoir les Sang et Or d’un match en plus dans les jambes, après une assez longue période d’inactivité à la veille d’une rencontre aussi importante. Car du côté espérantiste, on attendait un peu plus de cette première manche que ce qu’on a vu hier, dans la mesure où les coéquipiers de Msakni n’avaient pas ce brin d’audace, qui les a caractérisés depuis un certain temps.


Des risques calculés 

Maâloul en a-t-il pris vraiment ? Nous sommes tentés de le croire, si l’on analyse le comportement général des Sang et Or lors de la première mi-temps. En effet, il semble que le coach espérantiste a, pour cette fois-ci, opté pour une prudence excessive durant le première période, avant de porter ses joueurs vers l’attaque après la pause. D’aucuns seraient même portés à dire que cette stratégie s’imposait par elle-même, vu l’état de compétitivité des deux protagonistes avant la finale. Du coup, la première partie du match nous a présenté un Wydad Athletic Club (WAC) pressant très haut et portant le ballon rapidement dans le camp espérantiste et une Espérance encaissant le jeu et ne tentant que rarement de s’aventurer dans la zone wydadie. 

Même si l’organisation générale des protégés de Maâloul était presque parfaite, basée sur le désormais habituel 4-3-2-1 en déplacement, avec un repli permanent des excentrés, il n’en demeure pas moins que les Sang et Or doivent une fière chandelle à Moez Ben Cherifia, dans un état de grâce. En effet, le « keeper » tunisois a annihilé toutes les tentatives marocaines en cette première mi-temps, nettement à l’avantage des coéquipiers du remuant Fabrice Ondama.

Un scénario nouveau pour les supporters espérantistes, plutôt habitués à voir leurs protégés aller de l’avant, dès l’entame du match, pour provoquer une cassure chez l’adversaire et l’acculer à la faute fatale. Or, même Bouazzi et Msakni étaient plutôt soucieux de fermer les couloirs que d’attaquer, laissant du coup Ndjeng seul à son sort, entouré des quatre défenseurs adverses, par ailleurs statiques. Maâloul avait peut-être ses raisons, mais force est de constater qu’il a pris d’énormes risques en acceptant le jeu et laissant l’initiative aux Wydadis durant 45 longues minutes. Les Sang et Or n’ont eu aucune occasion à leur actif durant cette période du match.

Un meilleur visage

Ayant mis, fort heureusement, sous l’éteignoir la pression wydadie durant la première mi-temps, les protégés de Maâloul sont revenus, après la pause, avec des intentions plus franches. Il faut dire que le coach Sang et Or a misé sur les limites physiques des poulains de Decastel, amoindris par la double absence d’Al Khaliqi et Iajour, blessés, et très sollicités par ailleurs en championnat et coupe du Maroc. Ce pari pouvait s’avérer gagnant, si les opportunités créées par les coéquipiers de Msakni en seconde mi-temps avaient été concrétisées. En effet, les Rouge et Blanc étaient engloutis par une déferlante Sang et Or, matérialisée par une nette possession du ballon et un jeu porté vers l’offensive. Mais Mouelhi, à deux reprises, et Ndjeng, par la suite, n’ont pu ajuster leur tir, alors que Hicheri a raté un « heading » au premier poteau, suite à un corner bien tiré par Bouazzi.

D’autre part, la rentrée de Darragi (83′) à la place de Msakni, peu inspiré offensivement, nous a également semblé un peu tardive, tout comme celle du Ghanéen Afful, rentré à la place de Bouazzi, sorti blessé, victime d’une agression caractérisée (90’+3).

En somme, les Sang et Or ont démontré en seconde période toute l’étendue de leur potentiel offensif, ainsi que leurs prédispositions physiques. Après une première mi-temps plutôt défensive et suite à la stérile débauche d’énergie wydadie, l’Espérance aurait pu aspirer à un meilleur résultat à Casa même, si Maâloul et ses joueurs avaient cru beaucoup plus en leurs chances. Même s’ils rentrent avec un résultat vierge, les Sang et Or ne sont pas au bout de leur peine, car il faudra, samedi prochain, une victoire, et rien d’autre, pour remporter ce sacr
e africain. Marquer un but, au moins, sans en encaisser sera le seul salut pour cette finale retour. Ce qui nous laisse finalement quelques regrets pour n’avoir pas marqué, cette fois-ci, en terre adverse.

A.Mami

 

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