L’Espérance appréhende le déplacement à Monastir avec beaucoup de prudence, d’autant plus que ces derniers temps, les locaux ont posé beaucoup de problèmes à l’écurie Sang et Or.
En d’autres circonstances, l’Espérance y serait avec un moral gonflé à bloc surtout que les Usémistes, jouant à l’étage inférieur du championnat, semblent avoir perdu beaucoup de repères par rapport aux quelques années précédentes. Mais la situation actuelle plaide en faveur d’une prudence mesurée. En effet, le coach Sang et Or va devoir composer avec une pléthore d’absences et un facteur nommé fatigue. Et comment, si l’on sait que sur les 11 convoqués aux différentes équipes nationales, un seul a été épargné : il s’agit de Mohamed Ali Ben Hammouda. Tous les autres ont été utilisés, généralement, jusqu’au bout. Hormis Korbi, Msakni et Darragi, ayant joué une bonne heure chacun face à des adversaires « surengagés », les autres Traoui, Chammam, Hichri, Derbali, Ben Cherifia et Ayari ont totalisé, chacun, 90 minutes d’efforts, sans compter la demi heure de Mhirsi.
Ei si on y rajoute le départ de Traoré au Zimbabwé pour épauler ses compères maliens, l’on s’aperçoit que la totalité de l’effectif titulaire Sang et Or a été sollicité ce weekend, un facteur pénalisant pour le rendement de l’équipe mercredi prochain. Des joueurs qui enchainent un rythme infernal depuis la reprise de la compétition et qui risquent de lever le pied en Coupe. Car le championnat est toujours en point de mire avec des matchs à venir, plus difficiles les uns que les autres. Alors face à ce casse-tête chinois, que peut faire Maâloul ? Ou comment devrait-il procéder ?
Le problème de la formation type capable d’affronter l’Union Sportive Monastirienne (USMo) cache derrière la double difficulté du choix du schéma tactique et de gestion de l’effort dans une épreuve qui peut aller jusqu’à 120 minutes et qui sera suivie d’un match énigmatique de championnat chez un relégable: l’ESHS.
A notre avis, il sera plus utile de faire une rotation limitée de l’effectif ,en faisant confiance à certains remplaçants. C’est ce que l’on appellerait, profiter de la profondeur du banc. C’est une occasion en or pour savoir si le « bench » est capable de fournir des solutions de rechange pour la compétition africaine. Car le mercato approche à pas de géants et des garçons comme Ben Brahim, Toindouba, Boughanmi, Ben Hammouda, Ayari, Baghouli peuvent bien profiter d’un temps de jeu intéressant pour être en forme pour le reste du championnat. En même temps, cela permettra à Maâloul de mesurer leur aptitude à relever le défi africain qui se profile également à l’horizon. Alors, pourquoi pas un léger remodelage de l’équipe qui peut, à notre avis, garder sa fière allure avec les changements suggérés ci-après.
Ben Cherifia étant, probablement, inamovible, il sera très improbable de voir Mejri dans les bois ailleurs que ce mercredi. Alors, pourquoi pas?
Une formation du genre : Mejri, Ben Brahim, Hichri, Bach Tobji, Ben Mansour (Ben Amor), Toindouba, Boughanmi (Mouelhi), Baghouli, Bouazzi, Ben Hammouda et Ayari pourra tenir l’engagement de la dame Coupe et faire souffler les titulaires habituels, victimes d’un gouffre physique imposé par le calendrier démentiel de cette fin de saison.
Il restera, quand même, à préparer le volet mental avec un match qui peut devenir difficile, si l’équipe ne prend pas les choses en main dès le début. Les ratages faciles et les absences de concentration qui ont marqué les sorties en championnat face à El Gaouafel Sportives de Gafsa (EGSG) et l’Olympique de Béja (OB) risquent d’être meurtriers dans ce genre de compétition. Alors gare à l’excès de confiance ! L’USMo est une bonne équipe, mais elle reste prenable, même à domicile. L’essentiel est d’être au top dans la tête et dans les jambes. Il ne reste plus à Maâloul et ses poulains qu’à trouver la formule optimale pour franchir ce cap indemnes.
