Disons le tout de suite. L’avant match contre l’ASG est passé inaperçu. On n’a pas, vraiment, ressenti une implication de tout le monde dans la préparation de ce déplacement à Gabès. Même le public a lâché, un peu, la pression après les deux victoires assurées par Maher Kanzari et la curiosité positive inhérente à l’apparition de nouvelles têtes comme Ben Hamouda ou Mhirsi, ainsi que le match amical contre les divisionnaires brésiliens.
Le contexte de départ fait en sorte que chaque match devient encore plus difficile à gérer que celui qui le précède avec une potentielle déconcentration prévisible mais inacceptable pour un club de la trempe de l’Espérance de Tunis.
Inacceptable quand on sait que le club d’en face, lanterne rouge de la Ligue 1, n’a gagné que deux fois et n’a marqué que 4 buts avant samedi !
Et si la défaite à Gabès, amplement méritée, est considérée, par beaucoup, comme « positive » question timing pour que tout ce beau monde redescende sur terre, il n’empêche que les causes qui l’ont amenée doivent être discutées aussi bien sur le plan de la préparation d’avant match, ainsi que celui de la non implication du président du club sur le plan médiatique en plus de celui des rumeurs de sabotage de plusieurs titulaires.
Oui je dis bien sabotage et j’y reviendrais après, mais commençons par les faits les plus plausibles.
Une mauvaise préparation implique forcément un mauvais choix de départ
Être le premier responsable de l’équipe fanion nécessite de la compétence, de l’expérience et de l’intelligence dans la gestion de l’environnement interne et externe du groupe. Maher Kanzari a été intronisé entraineur des seniors et confirmé dans son poste jusqu’à la fin de la saison. Après avoir assuré l’essentiel face à l’ESHS avec, en prime, une opération séduction réussie et après avoir qualifié l’équipe au prochain tour de la coupe avec de nouvelles têtes, le premier test grandeur nature consistait à gagner en déplacement à Gabès pour confirmer sa position de leader et continuer de travailler dans la sérénité.
Le contexte était, donc, clair. Encore plus clair avec un groupe fragilisé moralement et surtout physiquement ; ce que Maher Kanzari connaissait parfaitement. Il n’y avait pas vraiment une pression négative avant le match. Et le coach avait le luxe de bien préparer son groupe pour ce voyage au sud. Le sud du pays où l’engouement, pour le club, des espérantistes de Jerba, Zarzis et bien entendu Gabès n’est plus à démontrer chose qui aura à amener, forcément, l’adversaire à doubler d’efforts.
Et je passe sur la qualité de la pelouse qu’il fallait juste visiter avant le match pour prendre ses précautions par rapport à ça, même si notre jeu est resté basé sur un jeu direct qui alterne par moment avec la progression du ballon sur les côtés avec des déviations et une recherche de la profondeur.
Bref, tout ça pour dire que le coach aurait dû oser dans ses choix et chercher à s’adapter à ce nouveau contexte mais c’est le contraire qui s’est produit. En effet, on a eu droit à la même tactique de son prédécesseur Benzarti. La titularisation à droite de Afful revenant de blessure et toujours aussi mal à l’aise dans ce rôle. Le choix de faire de Nawara le numéro 1 alors que Ben Cherifia avait bien tenu la baraque avant. Et l’insistance sur Msakni malgré sa traversée du désert qui date de plus de six mois maintenant.
Une mauvaise appréciation du match et des capacités de l’adversaire, un choix de facilité erroné et une suffisance dans la gestion de l’environnement interne du groupe qui est tombé dans la facilité, seront attribués à Maher Kanzari.
Et le Président du club dans tout ça ?
Pourquoi je me pose cette question? Parce que, tout simplement, les problèmes au niveau du bureau directeur et le manque de communication du président du club sont propices aux rumeurs et à l’apparition d’un climat de méfiance peu favorable au travail.
Le comité directeur a, ainsi, délaissé le terrain et ne s’est pas bien attelé à encadrer le nouvel entraineur et son groupe. Les cas de Badine Tlemçani en froid avec Hamdi Meddeb, la fausse info de départ de Bennour, les membres du BD qui se disent frustrés ont pris le dessus sur les préparatifs d’un match imminent.
Et l’on y rajoute le manque d’une communication claire sur la nomination de Maher Kanzari jusqu’à la fin de la saison qui ne fait qu’alimenter ce climat de flou total dans lequel vit actuellement le club et dont les médias raffolent pour faire leur travail de génération d’audience. Même Slim Chiboub en profite pour en rajouter une couche, lui qui court toujours derrière une vengeance personnelle qui ne fait pas l’affaire de son club de cœur et de toujours.
Tout ceci nous amène à dire qu’un président du club doit être présent à tous les instants et monter au créneau quand il le faut pour gagner cette bataille de l’information et de la communication. Ce qu’il y a de plus difficile à réussir dans la vie d’un club c’est ce genre de moments de flottement et de défaites qui peuvent être positifs si les meilleurs enseignements en sont tirés. Les décisions en découlant doivent être prises avec courage.
La défaite ne sera alors qu’un simple accident de parcours et c’est à Hamedi Meddeb de montrer la voie.
Il n’y a pas de fumée sans feu !
C’est peut être une rumeur, une mauvaise appréciation de la situation ou une extrapolation de notre part. Mais c’est sûrement le bon moment pour en parler et en découdre une fois pour toutes.
L’intronisation de Maher Kanzari n’a pas été, vraiment, du goût de certains cadres de l’équipe. La prestation imprégnée de nonchalance de l’équipe en première période ne peut être justifiée que par la méforme de certains et la mauvaise préparation durant la semaine.
On espère sincèrement se tromper sur ce point. Mais pour ce faire, une vraie communication des personnes concernées s’impose.
Comme vous l’avez certainement compris, le mot communication a été repris plusieurs fois dans cet article. Son importance n’est plus à démontrer mais elle reste une lacune énorme au sein de l’Espérance Sportive de Tunis. Les prochains matches devront aussi se négocier sur le terrain de la parlote et non seulement sur le rectangle vert.
D’ici là, je vous invite à discuter de tout ça dans le sujet « La poilitique de communication de l’Espérance » sur notre forum.
Slim Azzabi