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Mia curva, mia « Casa » !

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Se sentir à Victoire facile et qualification amplement méritée : c’est ce qu’on aura retenu de la demi-finale et franchement, on se serait cru en train de regarder un match amical d’avant-saison, tellement la différence de classe était énorme entre le double finaliste de la CAF Orange Champions League 2010 et 2011, l’Espérance Sportive de Tunis (EST) et Al-Hilal Club Omdurman (Soudan). Et encore, les Sang et Or jouaient à l’économie, sans Darragi et avec Derbali.

Non mais sérieux les gars de la Confédération africaine de football (CAF), ce sont des équipes comme ça qu’il faut sanctionner, vu qu’ils rabaissent le niveau général, et non des équipes qui arrivent en finale deux fois de suite.

Bref, on va se rafraichir un peu la mémoire en parlant de cette demi-finale retour pour se projeter vers la confrontation finale, dimanche prochain.

Un délicieux croissant au beurre …

La semaine d’avant-match aura été bien plus palpitante que le jour J. Entre la blessure de Korbi et de Darragi avec l’équipe nationale (EN), la qualification heureuse des mêmes Aigles de Carthage, le retour de Darragi et sa rechute due à une angine, le capitanat qui revenait à Chammam, les coups d’intox médiatiques tentés par les Soudanais, qui se sont avérés au final, et non en finale, des pétards mouillés …

On aurait presque oublié que ce jour-là, l’Espérance jouait sa place pour une cinquième finale africaine des clubs champions, la quatrième sous sa nouvelle formule, la deuxième consécutive.

Vous me direz que la double « peine » infligée par la CAF, avec son match à huis clos, et par la réalité politique tunisienne, à travers le désintérêt temporaire pour le foot, voire même le résultat du match aller, ont fait en sorte qu’on était plutôt confiant. Je vous dirais plutôt que cette génération en a gagné des titres ensemble et a acquis l’expérience africaine suffisante pour comprendre que désormais, c’est nous-mêmes qui gagnons ou perdons nos matchs, nos adversaires y sont par ailleurs pour peu ou presque !

Se sentir à « Casa » !

C’est sur cette même expérience et maîtrise technico-tactique que Nabil Maâloul préparera la finale aller à Casablanca.

Ne nous dérobons pas de la responsabilité et de la réalité du terrain : le favori c’est nous, le plus méritant c’est nous, le plus fort c’est nous, les révolutionnaires c’est nous … mais « le ballon est rond » comme on le dit si bien dans le jargon populaire et tout reste possible. D’ailleurs, les plus heureux ce sont les Wydadis, repêchés deux fois sur et en dehors du terrain grâce à l’Espérance, avec donc un « plus rien à perdre » qui doit les animer.

Deux paragraphes plus haut, je parlais technique, tactique, expérience, mais je n’oublierai pas de mentionner qu’une finale se gagne aux tripes, à l’envie et un peps de chance ou réussite, ça dépendra.

Le match aller contre le Wydad Athletic Club (WAC) devra être négocié de la façon la plus sérieuse possible, notre public sera là comme à son accoutumée pour soutenir les siens. Bien entrer dans le match et sans fébrilité aucune, imposer son jeu et répondre au défi physique qui nous sera proposé et bien saisir sa chance quand elle viendra : bref, il faut se sentir chez soi.

12 ans après, il est temps de prendre notre revanche … sur le mauvais sort contre l’autre grand club marocain de la capitale, le Raja Athletic Clab (1999) ! L’Espérance en a certainement les moyens, il suffit de reproduire la performance de 2009, lorsqu’elle a battu justement le WAC à Casa même, en finale de la Champions League arabe … au match aller de surcroît. L’histoire est certes un éternel recommencement, mais dans quelle direction penchera-t-elle cette fois? La balle est définitivement dans le camp de nos joueurs …

Slim Azzabi

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