Entre l’entame du match et sa fin, il y a tout un monde. Entre l’avant match et l’après match tout peut basculer du rêve au cauchemar. Il suffit d’y mettre une dose de non sens et de nonchalance et le tour est joué. Que fallait-il de plus pour gaspiller, de la sorte, deux points capitaux ? Peut-être un peu de malchance. Mais, réellement, elle était là la chance. Et pourtant, on n’a pas su, ou voulu, en profiter.
Une prestation ridicule conjuguée à des choix inexplicables et les choses tournent au vinaigre. Que fallait-il de plus pour se fourrer un doigt dans l’œil ? Se rabattre sur les facteurs exogènes ? Surtout pas. Tout était de notre côté. tout sauf nous ! C’est ce que l’on appelle chercher midi à 14 heures !
Dramane écarté à 48 heures du match : Qui payera les pots cassés ?
Est-ce qu’il fallait un ingénieur aéronautique pour expliquer au staff technique que l’éviction de Dramane au profit d’un Ndjeng fraichement débarqué était équivalent à sauter d’un avion à 10 000 mètres d’altitude, sans parachute ? Et pourtant c’est élémentaire. Entre un gars qui est là depuis 5 mois avec 9 buts en 15 rencontres et un autre qui n’est arrivé que depuis une petite semaine et qui ne connait, même, pas les noms de ses compères, le choix n’est pas moins éclatant que le soleil de juillet. Et pourtant Maâloul a choisi carrément à l’opposé. Y a-t-il quelqu’un qui peut expliquer un tel choix ?
Afful, Bouazzi et Msakni : A ne plus y comprendre quoi que ce soit.
Msakni alterne depuis un bon moment le chaud et le froid. Capable du meilleur comme du pire, sa balance penche plutôt vers la médiocrité. Pas en termes de talent mais en termes de volume et d’implication. Cuit physiquement ? Ou a-t-il la tête, déjà, ailleurs ? Des explications s’imposent. Bouazzi, lui, n’est plus aussi tranchant qu’auparavant. Malgré toute sa générosité, il sort un jeu trop brouillon et rate tout ce qu’il entreprend. Cette situation qui dure depuis un bail continue à handicaper sévèrement l’équipe. Les deux partent, pourtant, titulaires alors que Afful, plus régulier et plus convainquant depuis son retour de blessure, moisit sur le banc. Le résultat ? Un flanc gauche aux abonnés absents et un flanc droit hors sujet malgré tous les mouvements entrepris. Pourquoi ce choix ? Et puis, pourquoi remettre Afful à la place de Bouazzi alors que Msakni marchait carrément sur le terrain sans aucun apport ni dans le pressing ni dans la manœuvre ? A toi Maâloul !
Une énigme nommée Darragi.
Promu des meilleurs espoirs Tunisiens depuis belle lurette, le capitaine n’arrive plus à quitter ce statut. A, bientôt, 25 ans, Darragi n’est toujours pas constant. Des hauts et des bas à n’en plus finir. Sur un même match il n’est pas capable de maintenir la même cadence. Samedi, il a démarré très fort. 7 minutes et puis s’en va. Invisible pendant les 83 autres que par intermittence et sans conviction aucune. Une énigme qui continue à intriguer les plus connaisseurs. Darragi sera-t-il un éternel espoir ?
Hicheri, Banana, Derbali et Korbi : Quand on n’avance pas, on recule.
En l’absence de toute concurrence, ce quatuor là commence à perdre de sa vélocité. Un cumul d’erreurs primitives et des défaillances collectives et individuelles à la pelle. Rien que sur le but encaissé Samedi, ils sont tous coupables par manque d’anticipation, mauvais placement et erreurs de couverture. Des erreurs dignes des catégories minimes ou cadets. Et encore! Espérons que l’arrivée escomptée de Coulibaly relève le niveau de la concurrence et permette au trio défensif de se ressaisir. Quant au cas de Korbi, c’est un mélange de saturation et de manque de concurrence, surtout après le départ de Roger. Encore une fois, Maâloul nous doit des réponses sur ce point.
Ben Cherifia, Traoui et Chammam : les seuls rescapés.
S’il y a des joueurs qu’on ne peut blâmer, ce serait ce trio. Quoique Ben Cherifia pouvait mieux faire sur l’action du but algérois. Mais son inexpérience y est pour son manque d’anticipation. Le cadet de cette formation fait, encore, son apprentissage chez les séniors, et des erreurs d’appréciation il peut encore en faire. Tout cela est compréhensible quand on fait ses débuts. Maintenant, peut il progresser rapidement en l’absence d’un grand gabarit devant lui ? Une autre question qui nécessite une réponse.
Chammam a fait un bon boulot défensif sur son côté. Lui qui a été livré à son sort face à trois adversaires. Ni Korbi ni Msakni ne lui ont été d’aucun secours. En avant, il n’a pas fait le travail nécessaire par manque de soutien. Et dire que toutes les actions dangereuses des Sang et Or sont venues de ce côté gauche. Encore une fois les choix de Maâloul ont fait défaut.
Le meilleur de l’équipe, c’était incontestablement Traoui. Serein, appliqué et concentré. Hélas, le reste du groupe n’a pas suivi. Une satisfaction personnelle pourtant pour ce joueur qui se ressaisit très vite.
Une chance qui nous court derrière.
Consciente de nos malheurs, madame chance nous sourit toujours. Les deux autres candidats de notre groupe se sont neutralisés au Caire. Certes, avec plus de buts mais avec le même nombre de points au compteur. Une opportunité inespérée pour le coach espérantiste et ses poulains afin de redresser la situation. Ce qui importe plus n’est pas la victoire en elle même mais le comportement général. Il n’y a que l’engagement qui assure le mérite.