Dans un interview radiophonique sur Express Fm, nous avons entendu l’ex international Zoubayer Baya, sous sa casquette étoilée, revenir sur les propos de son ex coéquipier de l’équipe nationale tunisienne et surtout de l’Étoile Sportive du Sahel (ESS), Zied Jaziri, lorsque dans l’émission Attessia Sport il y a quelque temps déjà, ce dernier avait tout bonnement et le plus naturellement du monde remis en question l’hégémonie, lire non méritée, de l’Espérance Sportive de Tunis (EST) lors de la période du président Sang et Or Slim Chiboub … que Baya n’a pas osé nommer, clamant que, pour reprendre mot pour mot Jaziri, « tout le monde savait ».
Justement, « tout le monde » savait, mieux encore le sait plus aujourd’hui qu’avant, du moins pour les sportifs non malades de l’Espérance, qui ne sont pas légion faut-il le rappeler en dehors de la famille Sang et Or. Il faut dire que Baya n’a pas été à la hauteur, ni de son statut d’ex capitaine ni de son appel au calme … dissimulé. Cela à vrai dire ne concerne que lui et de notre côté, cela nous désole parce que nous respectons non seulement son apport au foot tunisien en tant que joueur mais aussi en tant que chroniqueur analyste, tout comme Zied du reste.
Et pour être franc, ils sont parmi les rares à bénéficier d’un tel statut … en dehors du rectangle vert chez certains d’entre-nous. Ceci dit et dans un monde rempli d’anachronismes chroniques, nous ne nous permettrons pas d’en rajouter une couche. À vrai dire, nous ne pouvons reprocher ni à Zied ni à Zouba d’exprimer leurs ressentiments, voire leurs points de vue sur leurs propres vécus. Quand bien même nous sommes partie prenante en tant qu’Espérantistes dans ces accusations le moins qu’on puisse en dire ridicules et risibles, ce qui nous dérange plutôt, c’est bien l’attitude journalistique permissive voire complice des deux présentateurs, Adel Bouhlel sur Attessia et Islem Meddeb sur Express Fm. Nous nous attendions à un recadrage plus rigoureux que dictent non seulement l’éthique de la profession, mais aussi et surtout les faits avérés … a posteriori.
C’est très facile pour nous de nous étaler sur ce qui s’est passé lors de la dite période, après et même avant plutôt sur les autres titres « volés » (et le mot est gentil) à l’Espérance, voire d’attaquer l’Étoile sur le mérite de ses titres qui serait de nature à égratigner Baya … mais surtout l’ensemble de la famille étoilée qui n’est pas responsable de l’errement de Jaziri et Baya … mais nous ne le ferons pas. Si un journaliste qui se respecte fait un moindre travail professionnel, il aura bien de la matière pour répondre à ces divagations qui émane de tous les « antis ».
Ah oui, c’est parce qu’en Tunisie, nous Espérantistes savons qu’il y a nous et les autres, comme en attestent nos titres toutes sections, toutes catégories et toutes époques confondues, même si dans les médias on nous casse les oreilles avec des expressions ineptes à la « les ‘quatre’ grands clubs », « le club du peuple » et nous en passons des meilleures et pas mûres.
Alors si un dirigeant, un joueur, un supporter « anti » veut jeter l’opprobre sur notre mérite, libre à lui de le faire au risque de se faire ridiculiser par les faits que nous n’hésiterons pas à étaler en temps et lieu, mais nous continuons à croire que c’est le rôle des journalistes qui se respectent de le faire pour garder le minimum de crédibilité … laquelle n’augmente pas en ricanant.
Pour la nouvelle génération espérantiste qui n’a pas vécu la période radotée par les « antis », nous allons juste vous donner l’exemple de cette saison avec des faits frais qui pourraient plus vous situer dans la mascarade qui ronge le foot tunisien depuis bien avant l’arrivée de Slim Chiboub à la tête de l’Espérance.
Alors que les Sang et Or sont double champions d’Afrique, caracolant en tête du classement, certains « techniciens », et nous passons sur les journaleux de pacotille qui fanfaronnent à qui veut bien les lire ou écouter, nous présentaient les Clasico ou le derby comme des matchs où les adversaires partaient quasiment favoris … au mieux … devaient partir avec l’égalité des chances.
Si à Sfax, les protégés de Chaabani ont fait une démonstration de force, l’Étoile de Jaziri et Baya n’est presque pas sortie de ses 30m à Rades. Quant au derby et outre la victoire et la domination manifeste également, les mêmes journaleux avaient passé sous silence trois penalties non décrétés aux Sang et Or … et pas seulement un.
Et malgré cela, quelques semaines plus tard, « ils » continuent à penser que l’Étoile possède « le meilleur effectif » en Tunisie et que le « club du peuple » pouvait tenir tête à l’Espérance et ce, si ce n’étaient les problèmes financiers (sic!) et ce, malgré les assurances du président de la fédération (re-sic!), sans que cela ne dérange personne, les mêmes. Pis encore, ils ont eu tous le culot d’applaudir un président de fédération qui a tout simplement faussé le championnat en aidant un club aux dépens de tous les autres, l’aide des deux ou trois autres clubs dans la foulée ce n’étant que de la poudre aux yeux … parlez-en au Stade Gabésien.
Et puisque nous évoquons Jarii, il a ramené dans ses bagages le dirigeant le plus pleurnichard et le plus corrompu (il est vrai qu’on peut s’y perdre avec le père) qui le traitait du reste de « peste » il n’y a pas si longtemps, pas après l’arnaque à Rades lorsqu’il a volé le championnat … mérité de 2016, mais parce que Jarii n’a pas accepté le banditisme étoilé en refusant le déplacement à Hammam-Lif tout en mentant sur un problème de fax (décidément … ça n’arrive qu’aux « antis »)… pour offrir le titre au Club Africain (CA) … et non à l’Espérance cela va de soi, sinon Harrouch serait déjà radié à vie et non défendu auprès de … Bouhlel dans un interview télévisé.
La période de Chiboub et celle d’avant, c’était pareil, il n’y a que les protagonistes qui changent (on peut bien apprécier notre publication il y a à peine quelques jours sans aucun lien avec le sujet … sur la faute de Badraoui en 1997, titre remporté … méritoirement par l’ESS alors qu’une victoire à Sousse de l’EST, bien à la portée en les circonstances, aurait scellé le sort du championnat autrement) pour ne pas refaire l’histoire du foot tunisien.
K.B