Des chroniques à bride abattue, des inepties de tout genre, des diatribes à grand vacarme, une partialité criarde et obscène, une gymnastique verbale nauséabonde, un acharnement à vitupérer et une paresse intellectuelle à voir au delà des pieds ; ce sont les nouvelles vitrines de la presse sportive tunisienne. Des plumes au plus offrant, des pamphlets distribués à droite et à gauche et des intervenants qui, à force d’essayer une neutralité sournoise, ne font que bayer aux corneilles. Mais comme dit le proverbe « à méchant ouvrier, point de bons outils ».
Haine viscérale ou égocentrisme ?
Qu’ils soient journalistes ou « analystes », ils ont démontré une faculté incroyablement malveillante à retourner les faits et à renier l’évidence pour aboutir à leurs théorèmes absurdes et ridicules. Ils sont tous devenus des fins connaisseurs du cuir. A les entendre débiter leurs idioties comiques, l’on se remet à l’évidence qu’on n’est point devant les fondateurs de la logique. Des évaluations techniques, tactiques et stratégiques dignes des magiciens des rectangles verts ; pourtant, il ne s’agit nullement d’Alex Fergusson, José Mourinho ou encore de feu Thierry Gilardi. Ils ont pourtant tous contribué à l’échec chronique dont souffre notre sport roi. A l’image du football tunisien malade de ses géniteurs, ils incarnent l’image du philanthrope hypocrite. Même des ex-espérantistes, qui ont fleuri grâce au Parc B, se sont mis au jeu et ont signé un pacte avec le diable. Ce pacte où l’incompétence se conjugue avec les intérêts personnels pour légitimer toute entorse à la vérité.
Ça ne date pas d’aujourd’hui
Oh que non! Ils nous détestent depuis la nuit des temps. Ils nous détestent plus à chaque fois que l’Espérance les fait boire le calice jusqu’à la lie. Et ils ne s’arrêteront pas là. Ils semblent avoir signé un bail emphytéotique avec la médiocrité. Ils sont décidément atteints du syndrome qui affecte d’autres acteurs du football tunisien. Ils détestent la réussite qu’incarne l’Espérance. Et ils n’y vont pas par quatre chemins et ce, depuis la nuit des temps. Tout ce débit d’analyses « neutres » et de récits théoriques acerbes ne sont qu’une gymnastique verbale pour détourner les envies masquées. Ce sont des gesticulations écrites d’une haine sans limites et d’un hématome cancérigène qui les gangrène jour après jour depuis toujours. Ils sont à l’image de leurs « bailleurs de fonds », des analphabètes qui échouent même à apprendre l’objectivité.
Retrouver une virginité perdue
C’est le vœu pieux de cette presse sportive. Qu’elle soit écrite, audiovisuelle ou électronique, elle s’est adonnée à une prostitution intellectuelle généralisée. Alors, a-t-elle encore le droit de moraliser? Ô que non ! Et pourtant, elle s’obstine à le faire aux dépens de toute crédibilité. En fait, ce n’est pas surprenant du moment qu’elle n’a pas de crédibilité à s’en soucier. Et du moment qu’elle n’a jamais connu de virginité, elle peut se permettre d’avoir des noces légères pour épouser autant de violeurs. Et elle ne battra pas sa coulpe de sitôt, car elle a tout simplement les chocottes de la vérité.
Iheb Ben Salem
