À partir de ce jeudi, Espérance-de-Tunis.net vous propose un rendez-vous hebdomadaire visant à analyser les diverses manières de traiter et de présenter l’information Sang et Or par les programmes sportifs phares des médias audiovisuels. De nos jours, la communication et les médias ont le pouvoir autant de diffuser des vérités que de créer et d’imposer des contrevérités ou des points de vue très partiaux, institués par certains journalistes pour qui le mot déontologie ne veut strictement rien dire. Cette chronique vise à dénoncer, devant le peuple espérantiste, certains des errements médiatiques relevés.
Dimanche Sport ou le déjà vu du service publique
Dans un environnement médiatique devenu ultra concurrentiel, où la guerre de l’audimat et la recherche de parts de pub fait rage, notre télé publique TV7 se distingue tristement par un ordonnancement bizarre de son programme sportif phare, à savoir l’émission « Dimanche Sport ». La dernière en date a vu Razi Ganzoui décider que le résumé du match CSHL-EST soit diffusé vers 23H30. D’aucuns trouveront certainement une argumentation dans les inamovibles « prêt à soulever » : intérêt national et représentation de la Tunisie à l’échelle internationale. Il n’en demeure pas moins que les reportages et discussions, qui ont précédé la diffusion du résumé du sommet de la journée et du match du champion d’automne, étaient bien ternes pour le commun des téléspectateurs.
– Le direct CSHL-EST sur Tunisie 21 ou le véritable supplice
Le commentateur du match CSHL-EST sur notre 2ème TV publique, Tunisie 21, nous a gratifiés d’une description hallucinante des agressions et provocations extra sportives subies par Khaled Korbi et Roger Toindouba. Les Sang et Or se font agresser, malmener et même gifler par les banlieusards, le tout repassé à deux ou trois reprises à l’occasion, et le commentateur n’a pas mieux trouvé que de nous sortir la rengaine de « Korbi doit arrêter ce comportement, Toindouba n’aurait pas dû jouer la balle, bla bla bla ». À croire qu’il prenait tous les téléspectateurs pour des écervelés. Et si la présomption de bonne foi doit prévaloir, comment expliquer alors le fameux « la balle aboutit à Ben Amor, qui tombe. » que le même commentateur nous a servi lors du Dimanche Sport pour décrire la flagrante faute commise par Dhaouadi ? En somme, une autre manière de semer le doute sur la régularité d’un penalty pourtant flagrant …
STADE 7 ou les vieux réflexes
Après avoir, entre autres, tout manipulé avec Zghidi pour faire paraitre les 8000 Sang et Or présents au Caire comme des sauvages, Ben Gharbia n’a pas fini de se mêler les pinceaux, reprenant de plus belle ses réflexes belmakchoufesques pour verser dans un sensationnalisme de bas étage dont il a seul le secret. Dernier acte de la mascarade, Ben Gharbia insinue avec un sourire sournois que l’Espérance n’est parvenue à arracher le point du nul contre le CSHL la saison passée, que grâce à une coupure d’électricité qui « demeure énigmatique ». C’est vrai, la fiabilité de la STEG est enseignée dans toutes les grandes écoles et universités du monde à tel point qu’il devrait y avoir débat, encore, sur le sujet !
Belmakchouf ou la nature qui a horreur du vide
Le vide est ce qui a obligé Mondher Jebeniani à conserver Hatem Trabelsi parmi le staff de Belmakchouf. L’ex joueur du CSS, devenu par l’ironie du sort consultant TV et se croyant dans un miteux café de quartier – l’émission s’y prête bien à vrai dire – a osé en direct et en « prime time » salir l’histoire d’un club immensément plus grand que sa triviale personne. Cet énergumène a clairement dit que l’Espérance remportait ses titres sans même présenter 11 joueurs sur le terrain, une insinuation lâche appuyée par un sourire ignoble et ouvrant large le champ des sous-entendus malsains, adorés par les loosers de notre championnat dont il a été un grand représentant. Comble du malheur, cet épisode scandaleux a eu lieu au vu et au su de l’unique Sang et Or présent sur le plateau, Abdelmajid Goubantini, qui n’a même pas levé le petit doigt pour défendre l’institution à qui il doit tout.
À tous ceux qui osent proférer des élucubrations envers la Dawla, je lance un chaleureux « à la semaine prochaine »
H. Sraîeb