Il y a dans la vie des entités, des hommes qui font la différence. Des hommes qui écrivent, de leurs mains et de leur sang, l’histoire d’une légende. Les lettres de noblesse d’un mythe vivant. Ces hommes n’ont, jamais, été des superman ou des surnaturels mais des êtres humains qui avaient une foi indéfectible dans leurs convictions. Des personnes qui croyaient en leurs potentialités au point de pouvoir défier le rationnel.
Il y a ceux là et les autres. Mais, il a été prouvé que le commun des mortels est capable de l’extrême quand sa conviction l’y pousse. Quand, dans sa profonde conscience, il retrouve des repères inamovibles du surpassement. Il s’agit là de la culture individuelle de l’excellence. Alors, que peut-on imaginer si cette culture devient partagée pour toutes les composantes de l’entité? Il s’agira, tout simplement, de l’apothéose.
Cette apothéose tant convoitée n’est jamais une fiction ou une fin en soi. C’est, plutôt, un standard de vie, une marque de distinction. Une valeur humaine noble. Elle n’a jamais été l’apanage d’un groupe restreint et n’a jamais requis des qualités surhumaines pour son accomplissement. Tout ce qu’elle requiert est une intime conviction de la liaison relationnelle entre le « vouloir » et le « pouvoir ». Et quand on veut, on peut.
Samedi, l’Espérance Sportive de Tunis, notre entité, sera soumise à rude épreuve dans sa quête de l’apothéose continentale et du mérite suprême.
Mais, déjà, elle a acquis, notoirement, ses lettres de noblesse sur l’échiquier africain. Elle ira, donc, chercher le sommet, le leadership. Cette place qu’elle mérite amplement vu ce qu’elle a laissé entrevoir durant sa campagne continentale. Mais la route ne sera pas drapée de roses. D’ailleurs, elle ne l’a jamais été. Partout où le club foulera, il n’y aura que des épines et des écailles. Faut-il en avoir peur? Reculer? Revoir ses ambitions? Jamais! Ce n’est pas le label de la maison. Ce ne sont pas les vecteurs de la culture Sang et Or. Il faut affronter ses démons, avec la foi.
Mais, pour affronter ses démons, l’Espérance aura besoin de tous. Tous ceux qui partagent les mêmes convictions de l’apothéose. Tous ceux qui croient que l’impossible n’est pas espérantiste. Tous les efforts doivent être conjugués pour transcender la puissance et faire converger le tout vers un faisceau de lumière qui jaillit, encore, du ventre des ténèbres de la corruption. Et, tant qu’il y a la vie, il y a espoir.
Je ne dis pas que la finale de samedi sera une sinécure. Loin de là. Je dirais, même, que ça sera une bataille de David contre Goliath. Mais, David a, déjà, eu raison de Goliath dans le passé. Donc, dans la vie, tout reste possible quel que soit le degré de sa difficulté, de son incertitude. Il faut garder la foi et se dire que d’autres y ont réussi auparavant. Alors, pourquoi pas nous?
Et c’est cette foi qui nous permettra, nous amoureux de la Dawla, de faire la différence. De signer la distinction de l’entité par rapport à tout l’environnement, aussi hostile soit-il.
Tous les malfrats seront là samedi. Ils viennent dans l’espoir de vivre le dernier épisode de leur machination et de voir le football-corruption prendre le dessus sur les convictions du fair play. Et là est une occasion propice pour nous de leur faire vivre leur pire cauchemar. Leur montrer que nous ne mourrons jamais et que nous resterons, toujours, le porte drapeau de la justice et de la noblesse dans leur monde de brutes. A nous de faire la différence samedi et de signer, à jamais, le nom de l’Espérance dans le livre d’or des mythes vivants. Car, des hommes s’en vont et d’autres viennent mais l’Espérance demeure éternellement le synonyme de la gloire.
Iheb Ben Salem