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EST – WAC : droit au but

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Samedi prochain, l’Espérance Sportive de Tunis (EST) accueillera le Wydad Athletic Club (WAC) dans un remake de la confrontation consommée, deux semaines plus tôt, à Casablanca. Le cadre est l’Orange CAF Champions League (CAF CL) 2011 et l’enjeu est le leadership du groupe de la mort. Le nul enregistré au match aller est de nature à favoriser le club Sang et Or, mais le football n’a ni loi ni foi. Un match de football est, en somme, 90 minutes d’efforts et beaucoup de petits paramètres qu’il faut maîtriser, ou à défaut neutraliser, pour espérer en sortir vainqueur.

Des repères à consolider

A l’opposé du match aller, les Sang et Or disposent d’un bon nombre d’atouts pour négocier ce match. D’abord, l’Espérance bénéficiera du soutien de quelques 15000 supporters qui auront, certainement, une voix à faire entendre. Une voix qui a tant transcendé les joueurs, avec des chants et du spectacle, mais aussi des voeux et des prières. Le public Espérantiste, absent des travées pendant 7 mois entiers, aura, à coeur joie, à supporter ses poulains pour aller vers la victoire en pas sereins. Ensuite, l’Espérance aura la faveur du terrain. Et là, force est de constater que, lors de cette édition 2011, l’Espérance est parue intraitable « at home ». Que des victoires, même sans conviction. Enfin, l’Espérance fera jouer son métier et son expérience emmagasinée depuis un bon bout de temps, afin de faire basculer la pression dans le camp adverse. C’est capital de positiver la pression et de la transformer en motivation.

Faire la différence par le jeu

L’Espérance sait bien jouer au ballon. Elle l’a montré là où l’équipe est passée. Contre le Mouldia Club d’Alger (MCA) au stade 5 Juillet de la capitale algérienne, contre Al Ahly du Caire à Rades ou, encore, contre le WAC à Casablanca, l’Espérance a fait la preuve irréfutable qu’elle sait dominer n’importe quel adversaire par le jeu. Quand elle le veut bien sûr. Parce que le seul hic enregistré, jusqu’à maintenant, c’est que l’équipe ne va pas, toujours, au bout de sa manœuvre. Que ce soit par manque de fraîcheur, après une saison exténuante, ou par excès de confiance. Cette fois ci, les protégés de Maâloul doivent aller jusqu’au bout, parce que la première marche du groupe se trouve à l’arrivée de ce match. L’équipe doit bien maîtriser la ballon pour en priver l’adversaire. Il s’agit là d’un double objectif à réaliser. D’une part, bien mettre la pression sur le WAC et l’acculer dans sa zone pour le pousser à la faute. Et d’autre part, empêcher les Marocains de développer leur jeu et prendre confiance en leurs moyens. Aussi, l’équipe doit appliquer un pressing variable : tantôt haut, pour empêcher la sortie propre du ballon, en comptant sur l’abattage des Bouazzi, Ndjeng et Afful, et tantôt bas, pour pousser les Rouge et Blanc à relâcher leur garde, afin de les surprendre en trouvant la faille.

Un autre élément clef de ce match est à prévoir : le WAC dispose d’une défense lente et désorganisée avec des arrières qui montent trop souvent sans couverture pertinente, avec des pivots qui se marchent sur les pieds. La vitesse d’exécution serait une arme décisive dans la manœuvre offensive. Le jeu en première intention et la bonne répartition des zones de travail devront déverrouiller rapidement la défense marocaine, au grand bonheur des finisseurs. Mais aussi, il faut que les attaquants soient au sommet de leur concentration pour profiter des brèches créées.

Sur l’autre côté du terrain, les récupérateurs Sang et Or doivent faire preuve de beaucoup plus d’agressivité et de présence physique dans les duels, pour ne pas faire subir à la défense les assauts des attaquants Wydadis rapides et réalistes. 

Prendre le taureau par les cornes

Avec trois titres de champion consécutifs, une coupe de Tunisie, une Champions League arabe et une finale de CAF CL, il est grand temps que l’Espérance assume pleinement son statut de favori. Les cadres de l’équipe ne sont plus en phase d’apprentissage et doivent faire preuve de maîtrise mentale et tactique pour converger tous les atouts du jeu Sang et Or vers son niveau optimal. En effet, ils doivent, surtout, imposer une stabilité dans l’entreprise de l’équipe pour pouvoir encore aller de l’avant. Les jeunots qui émergent doivent, eux aussi, apporter leur pierre à l’édifice, en faisant parler leur fougue et leur vivacité. Ils doivent se montrer comme le sang neuf de l’équipe, capable de donner encore plus de rythme et de solutions.

Une formation encore et toujours tronquée

Cette fois encore, Maâloul ne pourra pas compter sur son équipe type du moment que Traoui manquera à l’appel. Mais, le plus harassant pour le coach Sang et Or est que plus de dix joueurs risquent la suspension pour le prochain match, sinon celui d’après. L’ensemble de la défense et de l’attque Sang et Or est en point de mire. Et tout ce que l’on peut espérer, c’est de voir les joueurs concernés faire preuve de vigilance, sans tomber dans la passivité et, aussi, de ne pas tomber sur un arbitre à la gâchette facile. Parce qu’il va de soi que la provocation sera au menu du jour à El Menzah.

Darragi face à son destin

Le capitaine sera peut-être soumis au test de sa carrière. C’est à lui qu’incombe le premier rôle de catalyseur. Il doit faire preuve de force mentale et de présence physique lui qui fut, plutôt, discret au match aller. Il était, certes, amoindri à Casablanca mais il a bénéficié d’un repos actif en étant exempté des matches d’application. Aussi, il profitera, probablement, du retour de Msakni pour pouvoir retrouver sa vraie position plus avancée sur terrain. Mais Darragi va devoir sortir le grand jeu pour démontrer qu’il mérite son statut de maître à jouer de l’Espérance. Il est grand temps que Darragi passe au statut de joueur décisif en permanence, au lieu de décisif par à-coups.

Notre formation probable 

Ce sera celle qui a affronté le WAC au stade Mohamed V, à un ou deux éléments près. Ben Cherifia gardera les bois. Derbali et Chammam occuperont les couloirs, alors que Hicheri et Coulibaly formeront la charnière centrale de la défense. Devant, Korbi et Mouelhi formeront le duo de l’axe au milieu pour la récupération et la relance des assauts Sang et Or, alors que Msakni à gauche et Afful à droite assureront les relais et la couverture des couloirs au milieu. Darragi jouera en attaquant de soutien, alors que Ndjeng fera la pointe. À cet effet, Bouazzi, qui n’a pas démérité dernièrement, ouvrant même le score à Casablance, pourra bien faire partie du onze rentrant et ce sera probablement aux dépens d’Afful ou Derbali. La décision revient bien évidemment au coach Maâloul, qui doit tenir compte d’éléments qui nous sont inaccessibles.

Iheb Ben Salem
Ecrit par

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