Trois jours à peine après sa brillante qualification en finale de la « Orange CAF Champions League », l’Espérance Sportive de Tunis replonge en pleine compétition locale pour croiser le fer à un autre club engagé en compétition africaine (coupe de la CAF), en l’occurrence le Club Sportif Sfaxien.
Ayant bénéficié d’une journée de repos, celle du lundi, les Sang & Or reprendront du service face à un éternel prétendant mais jouant plus le trouble-fête que réellement le titre depuis déjà bien longtemps.
En effet, le CSS est un club à deux visages diamétralement opposés. Ses performances en coupes continentales d’une part, et ses résultats peu convaincants en championnat local d’autre part, confirment ce constat. Récemment auréolé de sa qualification aux demi-finales de la coupe de la CAF, les sfaxiens auront à cœur de « titiller » le champion en titre, récent tombeur d’Al Ahly.
Il est clair que, même sans enjeux directs, ce match s’annonce, quand même, porteur de challenges entre les deux clubs ambassadeurs du football tunisien.
Il s’agit donc, pour l’espérance, de garder le cap et s’investir autant en championnat qu’en Champions League. Chaque compétition ayant son contexte, il n’en demeure que le club de Bab Souika doit accorder le même intérêt à cette confrontation dans le double but de consolider son leadership et justifier son statut de potentiel champion d’Afrique.
Le Turn Over : un outil à double tranchant ?
D’aucuns pensent que le rythme endiablé imposé à l’Espérance de Tunis et l’absence de repos sont derrière la baisse de régime de certains joueurs cadres, à l’instar de Youssef Msakni qui tarde à retrouver ses sensations, ou encore Oussama Darragi qui reprend récemment du poil de la bête, et autre Aymen Ben Amor dont le rendement accuse un coup ces derniers matchs, sans oublier le gigantesque travail effectué par Khaled Korbi. Pour cela, il est nécessaire de laisser ces joueurs souffler, et passer le témoin à d’autres, non moins valeureux, à l’image de Syam, Roger et Ayari plutôt remplaçant à plusieurs reprises.
D’autre part, un avis différent s’élève contre le Turn Over, ayant pour solide argument le fameux adage qui dit qu’il ne faut pas changer une équipe qui gagne. Avec une finale aller, contre le TP Mazembé, qui pointe à quelques dix jours, certains pensent que ce match face au CSS aidera l’équipe type à maintenir le rythme et éviter toute décompression.
Toujours est-il que, quelque soit le onze rentrant qui foulera le gazon du stade de radés, notre Espérance sera encore une fois appelée à glaner les trois points et procurer un plaisir, toujours renouvelé, à son large et fidèle public.
Ahmed Mami
