A quelques cinq rounds de la fin du championnat 2010-2011, tous les regards seront concentrés sur le derby de la capitale qui verra l’Espérance Sportive de Tunis (EST) accueillir le Club Africain (CA) dans l’antre de radés, encore une fois vide pour cause de ce malheureux huis-clos imposé en cette deuxième moitié du parcours.
Un match que les férus des deux équipes devront suivre devant leur petit écran, et qui intéressera cette fois, une autre partie prenante à savoir l’Etoile Sportive du Sahel (ESS), actuel dauphin du classement général.
Le sens d’un derby
Il est écrit quelque part que les derbies n’obéissent à aucune logique, n’épousent aucune forme concrète et ne s’adaptent à aucune règle. Ce sont des matchs à part qui ne se plient qu’à la vérité de la confrontation du jour, sur le terrain, sans aucune référence. Le derby ne ressemble à aucun autre match de toute la compétition.
Combien de duels sont tournés à l’avantage de l’une ou de l’autre équipe alors que rien, vraiment rien n’y prédisait la tournure ? C’est ce qui fait que le stress monte d’un cran lorsqu’il s’agit du derby. C’est ce qui explique le déchainement de toutes les passions, puisqu’il s’agit de défi et de suprématie. Et, tout compte fait, c’est le charme des derbies.
Le sens d’une nécessaire victoire
Même si tous ces ingrédients nourrissent les plus grandes folies, il faut avouer que rares sont les fois où les duels des voisins tunisois se présentent sous des challenges opposés, sans but commun.
Aujourd’hui l’Espérance Sportive de Tunis se présente, comme à son habitude d’ailleurs, en solide leader de la compétition, alors que le Club Africain se trouve au 4e rang du classement, accusant 19 points de retard sur le champion en titre.
Il est donc clair, pour les Sang et Or en tous cas, que leur destin est bien entre leurs mains. Et nonobstant les considérations typiques des derbies, Maaloul et ses protégés mesurent très bien la nécessité, voire la contrainte de tracer, dimanche, une ligne de démarcation. Une ligne qui délimite le domaine des Sang et Or, jouant pour le titre, de celui des clubistes qui luttent pour une place plus honorable.
Dimanche il s’agit pour Darragi et consorts de jouer pour gagner. Il ne sera pas question uniquement d’asseoir une suprématie, du moins pour cette fois-ci au risque d’oublier l’essentiel, mais de garder un leadership inlassablement défendu le long du présent exercice. Maaloul, en entraineur averti par les déconvenues qu’il a dû vivre sur le banc espérantiste, sait parfaitement que la manière comptera peu pour ce match. Le sort de la rencontre dépendra grandement d’une prise de conscience à la hauteur de l’évènement. La victoire, cette fois surtout, sera celle du titre. Nous remettrons, volontiers, à une autre occasion les analyses et les statistiques propres aux derbies.