Après l’intermède réussi de l’équipe nationale en éliminatoires de la CAN 2012 qui a vu les aigles de Carthage arracher, fort heureusement, leur billet pour la phase finale de la compétition, l’Espérance Sportive de Tunis a repris son bâton de pèlerin pour replonger dans la préparation de la manche retour de la demi-finale de l’Orange CAF Champions League qu’elle aura à négocier contre Al Hilal Omdurman ce samedi 15 octobre à Radès à partir de 18H30.
Un match qui s’annonce aussi difficile que celui de la manche aller puisque les Sang et Or croiseront le fer avec une équipe revancharde et qui n’aura rien à perdre dans l’antre de Radès surtout en l’absence de l’apport du public espérantiste.
Gare à l’excès de confiance
En allant battre son concurrent à Omdurman même il y a quinze jours, l’Espérance part certes avec un avantage rassurant mais qui ne la met à l’abri de toute mauvaise surprise. Une victoire, par le plus petit des scores, ne doit en aucun cas constituer un grief de suffisance pour des Sang et Or appelés plus que jamais à asseoir une suprématie qui semble leur coller à merveille cette année. En effet, issue du « groupe de la mort », la qualification en demi-finales de la reine des compétitions continentales, en étant premiers, a été acquise de main de maître surtout dans les derniers mètres lorsque le club de Bab Souika est allé imposer un probant match nul au Caire contre le ténor Égyptien, Al Ahly SC, en présence de plus de 50000 spectateurs. Cette valeureuse sortie a été suivie par une copie encore plus fantastique au Soudan qui a vu « Seed Al Balad » plier devant l’ogre espérantiste.
Il s’agit donc pour la bande à Maâloul de poursuivre leur bonhomme de chemin en prolongeant une série, jusque-là, toute rose. Ainsi, les espérantistes espèrent atteindre le nombre de dix (10) matchs de suite sans défaite dans cette édition de CAF CL qui les propulserait en finale pour deuxième année consécutive.
Faites-en une fête, malgré un stade vide !
Nous ne cesserons jamais de regretter un tel verdict ! Jamais le public espérantiste ne sera autant le grand absent d’une cérémonie qui devrait rédiger une nouvelle page dorée du prestigieux livre de son magnifique club. Un public qui aura, la vie de son Espérance, participé à autant de bonheur, autant de joie et autant de passion. Ce public ne sera pas, encore une fois, dans les travées du stade de Radès. Il ne transmettra pas sa soif des victoires. Il ne vibrera pas, sur les gradins, au rythme des coups de boutoir de ses préférés. Ce public payera sa « dette » et attendra la prochaine cérémonie que nous espérons, tous, celle de la consécration finale, vers la mi-novembre. En attendant nous rêverons que Msakni et consorts feront de ce match une fête que le sublime public Sang et Or ne sera pas prêt d’oublier. Une fête qui ouvrira grande la porte vers le sacre tant attendu.