La consternation des Sang et Or suite à la défaite des nôtres à Sousse est compréhensible, prévisible et inéluctable. C’est le reflet logique des attentes et aspirations que véhicule le nom de l’Espérance dans le cœur de ses fans. L’Esperance est synonyme de suprématie, de grandeur et de domination grâce au travail continu et à la recherche de l’excellence. C’est dans toutes ces valeurs que le Sang et Or se sent touché, quand son équipe trébuche comme hier, face à une formation étoilée qui ne lui est en rien supérieure. L’ambiance générale est à la colère ; à la colère mais jamais à l’amertume, car la légende Sang et Or a été forgée non pas avec les lamentations propres à nos adversaires, mais avec un solide orgueil générateur de réactions fortes et constructives suite à chaque faux pas.
La défaite de l’Esperance est toujours un évènement, celle d’hier ne déroge point à cette règle. C’est un évènement par sa rareté, par le triste émoi qu’elle soulève chez la majeure partie du peuple tunisien, mais aussi par la joie débordante du vainqueur. Hier, la joie des représentants de la cité de Sousse était à la hauteur de l’exploit qu’ils pensent avoir accompli. Ils ne songeront pas aux conditions spéciales ayant entouré ce match et ils ne se préoccuperont pas de la phase transitoire qu’est en train de vivre l’Espérance. Tout ce qui compte à leurs yeux, c’est de se dire qu’ils ont réussi l’exploit et la consécration de battre le géant et leader incontesté du foot tunisien. C’est à travers ce comportement que les supporters de l’Étoile montrent involontairement l’immensité de leur adversaire et la supériorité de sa légende sur leurs réalisations sporadiques. L’Esperance est certainement une légende à laquelle aspirent tous ses adversaires.
Cette légende fait aussi beaucoup d’envieux et ceux là ne se sont pas faits priés pour se déchainer depuis la défaite d’hier. On a entendu, vu et lu ici et là, les éternels marchands de leçons nous chanter des rengaines « armageddontesques », prêchant avec jubilation psychotique la fin du règne Sang et Or et essayant avec malice de faire douter le peuple Sang et Or des solides acquis de son équipe. Pis encore, des antis Sang et Or avérés ont honteusement mis l’habit des moines pour prodiguer les bons conseils à l’équipe. De la démission du président, au limogeage de l’entraineur, en passant par le remplacement pur et simple de l’effectif, toutes les idées destructrices ont été proposées.
Ils sont naïfs ces ennemis, trop naïfs s’ils pensent qu’à l’Esperance, la passion arrive à bout de la raison. Trop naïfs puisqu’ils oublient que l’Espérance n’est ce qu’elle est, que suite à une accumulation bénéfique d’expérience et de pratiques rôdées. Trop naïfs s’ils pensent qu’une défaite, aussi lourde soit-elle, peut mettre en doute la suprématie Sang et Or. Ils sont surtout trop naïfs s’ils imaginent que leurs magouilles porteront atteinte à l’orgueil et la fierté du Sang et Or. Vous palabrerez autant que vous le voudriez messieurs, vous vous raconterez autant d’idioties que vous le vouliez, l’idéologie Espérance vous est tellement inaccessible, qu’elle ne s’en sortira que plus ancrées dans l’esprit de ses adeptes.
Être un Sang et Or c’est être fier, conscient de sa suprématie, conscient de l’immensité des hommes qui ont servi, qui servent et qui serviront l’Espérance. Taisez-vous corbeaux du malheur, on en a vu d’autres. Taisez vous corbeaux du malheur, les Sang et Or sont des fiers éternels. Taisez vous corbeaux du malheur, vous assisterez bientôt et comme toujours à nos consécrations perpétuelles. On est les maîtres du sport tunisien et on le restera, c’est dans le gène de tout Sang et Or.
H. Sraîeb