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Attaquant de pointe ou pas attaquant de pointe ? That is the question !

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À l’aube de la phase de groupes de la CAF Champions League 2011, le bureau directeur ne chôme pas. Des contacts par ci et par là sont établis par les responsables de la section football, afin de renforcer les rangs de l’équipe Seniors et donner plus de chances à son ambitieux coach de faire mieux que ce qui a été accompli lors que l’édition précédente.

C’est d’ailleurs dans ce cadre que le forcing vient d’être fait sur le dossier d’Idrissa Coulibaly, pris en charge par l’infatigable Riadh Bennour, dont nous louangeons fortement les efforts d’ailleurs. Le défenseur malien, qui peut évoluer à droite comme dans l’axe, donnera beaucoup plus de solutions au jeune coach espérantiste, avec la possibilité de l’aligner à droite pour pallier à l’éternelle défaillance défensive de ce côté ou encore, le titulariser dans l’axe.  Ceci aura donc ^pour conséquence de créer un concurrent direct à Khalil Chammam, incapable lui aussi d’assurer son rôle défensif comme il se doit sur son côté gauche, en la personne de Mohamed Ben Mansour.

Un autre poste est ciblé, selon nos dernières informations, par le bureau directeur. Il s’agit de la pointe de l’attaque. Des rumeurs persistent quant aux efforts déployés par les responsables Sang et Or pour pallier au départ d’Eneramo, alors que Nabil Maâloul vient d’annoncer, dans la conférence de presse qui a eu lieu au parc B avant la rencontre EST – ASC Jaraaf, l’inutilité d’un tel recrutement !

Deux arguments ont été fournis par le coach Sang et Or à la pléiade de journalistes présents au point de presse. Le premier est que, selon lui, Traoré est un attaquant de pointe de prédilection. Le deuxième est que son effectif dispose de jeunes talents qui peuvent occuper et assurer la pointe de l’attaque, à l’instar d’Ayari et Ben Hammouda. Maâloul dit s’inquiéter quant au sort de ces jeunes, au cas où l’EST recruterait un avant-centre de métier.

Nous respectons naturellement l’avis du célèbre ex-milieu de l’Espérance de Tunis, mais nous ne le partageons pas. La CAF Champions League est une compétition assez spéciale, à laquelle il faut une équipe, elle aussi, assez spéciale, à l’image d’une certaine Espérance d’une certaine saison 1994. Oui, la CAF Champions League est très spéciale, parce qu’elle se déroule tout simplement dans un continent spécial ! L’Espérance n’aura pas affaire uniquement aux grands calibres du continent, ça lui aurait suffi pour remporter le titre de 2010 et, probablement, celui de 2000 aussi. Elle aura aussi à affronter l’arbitrage, parfois scandaleux (souvenez-vous de Kokou!), ainsi que les conditions, souvent extrêmes, de l’Afrique noire. Donc pour arriver au bout, il faut vraiment que l’équipe soit solide. Avec tous nos respects à nos jeunes, purs produits du centre de formation, nous ne pensons pas qu’ils sont  suffisants pour passer le cap des groupes ou, surtout, les deux tours qui s’en suivent. Ayari et Ben Hammouda ne confirment pas encore tout le bien que nous pensons d’eux. Ils manquent d’expérience et, surtout, de constance.

Traoré peut assurer en attaquant de pointe ? Nous ne le pensons pas non plus ! Au Club Africain comme dans les quelques matchs officiels et amicaux qu’il a joués sous les couleurs Sang et Or, le Malien préfère toujours venir de derrière. Il maitrise le contre, il joue bien balle aux pieds, il prend de vitesse une défense statique, il aime l’espace. Mais il y a un fait qui demeure implacable pour nous; il joue mal dos au but. Fixer la défense adverse, jouer en déviation, subir la pression et la charge des axiaux, peser sur la défense adverse ne font, hélas, pas partie des qualités de Traoré.

Nous demeurons alors convaincus de la nécessité d’un attaquant de pointe de métier pour parfaire cet effectif. Au risque même que l’un des Traoré ou Mhirsi soit un remplaçant de luxe. Nous ne cherchons pas la quantité, alors qu’on peut aussi ajouter Khenissi à la liste de Maâloul, parce qu’il peut jouer à la pointe de l’attaque ou même Haythem Jouini, dont on dit le plus grand bien. Nous cherchons plutôt la qualité optimale qui nous permettra d’atteindre notre objectif suprême. Un but dont le chemin est parsemé d’obstacles parfois draconiens, qui nous obligent à être au top à tous les niveaux, qu’ils soient technique, tactique, psychologique ou encore (pour ne pas dire surtout) administratif.

Mohamed Anis Bach Tobji
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