FTF: l’accablant constat d’échec
Jamais, de mémoire de fan de football, une telle décision ne fut prise dans de telles conditions. Jamais un bureau fédéral n’a été aussi incompétent que celui légué par le très malin Ali Hafsi. C’est comme s’il avait senti le coup. Il semble certain, aujourd’hui, que l’ex patron de la fédération s’est aperçu de l’incapacité de ses préposés à s’élever au rang du mérite et de la confiance placée en eux. Il les a, tout simplement, abandonnés à leur médiocrité. Ali Hafsi a eu, au moins, le mérite et le courage de démissionner. C’est en tous cas un bon point à son avantage, quoique, il restera le seul, l’unique responsable de l’amnésique liste qu’il a présidée avant de se retirer.
Sauvés par le gong
A deux cruciales journées de la fin du championnat 2010-2011, la fédération tunisienne de football, sous la présidence d’Anouar Haddad, lâché par son chef, mais surtout tenue de main de maître par le sieur Hédi Lahouar, a décidé de rendre publique une décision « politique » dit-on!
Prônant la sacro-sainte situation exceptionnelle, suite à la révolution ( Ah que ca devient fatiguant !) et prétextant le manque à gagner des clubs dû aux huis-clos décrétés contre la volonté des responsables, le bureau fédéral a certainement eu, là, le meilleur cadeau qui puisse lui être offert par le ministère de tutelle. Haddad et Lahouar peuvent pousser un grand « ouf » de soulagement. Ne viennent-ils pas d’être sauvés par le gong, eux qui tenaient une garde défensive, repoussant désespérément un KO imminent ? A voir les flops qui commençaient à se succéder, le naufrage se dessinait logiquement à l’horizon, au bout d’une saison qui restera gravée dans les mémoires des puristes.
Jugez-en:
L’affaire Slim Jedidi qui a ouvertement offert une victoire à l’ESS face à Béja, puis celle de la rencontre OB-ASM qui a vu la sanction des marsois retirée, puis le dossier de Baâboura – ESS qui a fait couler beaucoup d’encre pour être enterré le plus froidement possible, ensuite l’affaire ASG-ESZ qui a vu le bureau fédéral « casser » la décision de la ligue nationale de football, puis celle du match ASM-ST et la réserve des Stadistes qui a abouti à la défaite de l’ASM…..Autant de dossiers plus pénalisant les uns que les autres, pour un bureau fédéral complètement dépassé par les évènements, car occupé justement par des manigances sournoises dignes des clans mafieux. Autant de décisions et de contre-décisions digne d’un cirque forain.
Lahouar, la plus grande honte
Il aura tout tenté pour servir ses intérêts et ceux de ses voisins. Il aura été au chevet de l’éternel second jusqu’à l’ultime coup de sifflet.
La décision de faire perdre l’Avenir Sportif de la Marsa (ASM) le point de parité récolté face au Stade Tunisien (ST) suite à la réserve de ce dernier contre le gardien marsois Hasséne Béjaoui venait rétrograder les banlieusards à la 11e place du classement général de ligue I. Cette situation faisait des « aveniristes » de bons reléguables à la veille de leur match face à l’Espérance Sportive de Tunis. Quoi de mieux pour « stimuler » une équipe qui cherche sa survie? Quoi de plus intéressant à servir au dauphin accroché à l’espoir de voir le champion trébucher? La conspiration est claire, elle saute aux yeux. Il n’y a que ceux qui ne voient que le bout de leur nez, pour ne pas s’apercevoir de la supercherie. Une honte, que rien ne pourra estomper, sous l’oeil impuissant de Anouar Haddad.
Mais, la décision ministérielle venait de lui gâcher sa joie, et celle de son protégé président du club dauphin.
La farce la plus révélatrice
L’annulation des relégations fut accueillie avec joie par la majorité des clubs. Presque tous, du nord au sud du pays ont approuvé cette décision. Sauf quelques rares exceptions dont, à leur tête, un club « phare » qui a vu autrement cette compréhensible initiative. Il s’agit, bien sûr, de l’ESS. Et qui autre, sinon le grand héritier du témoin de la pleurniche, puisque son homologue, réputé, vit plutôt de vaches maigres par ces temps.
Le président du club étoilé a, apparemment, mal digéré la nouvelle à tel point qu’il se laisse aller à l’hérésie, à la stupidité. Il réclame qu’au même titre de l’annulation des relégations, la FTF devrait annuler aussi le sacre du championnat! Cette déclaration, survenue quelques heures après l’annonce de l’annulation des relégations, est révélatrice à plus d’un titre. Elle dénote un esprit de mauvais perdant, qui voyait déjà le trophée lui échapper. Puis, et surtout, elle met à nu une attitude propre à un Néron des temps modernes. Lui qui rêvait du grand chelem en tant que président de club, ne pouvait voir l’Espérance étrenner sa 24e couronne du sport le plus populaire de la planète. Heureusement que le ridicule ne tue pas.
Maintenant que le masque est tombé, il ne reste à Hamed Kammoun qu’un peu d’eau pour se laver la face, et à Hédi Lahouar et compagnie qu’une porte de sortie pour partir sans se retourner.
