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Champions League: Le pourquoi de l’échec en 2017, comment réussir en 2018 ?

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La déception de l’élimination de l’Espérance en quart de finale de la CAF Champions League 2017 a été énorme, au point que plusieurs supporters Sang et Or l’ont comparée à la finale de 1999 face au Raja. À tel point que le Président du club a décidé de jeter l’éponge, n’eut été l’intervention des supporters, et à leur tête le comité des sages. La déception a été aussi intense que fut la conviction de la victoire. La chute a été, par conséquent, très brutale. Reste que l’Espérance n’est pas à sa première défaite, et ce ne sera certainement pas la dernière. Et s’il y a un exercice où le club de Bab Souika a toujours excellé, c’est celui du come-back après une bonne gestion des crises, surtout si on le compare aux autres clubs locaux.

La défaite étant consommée depuis dix jours, il faudrait prendre le recul nécessaire pour analyser la déroute et tirer les bons enseignements. Dans ce qui suit, nous essayerons d’énumérer les points qui, à notre humble avis, avaient conduit à l’échec.

1- Quand un club se met la CAF CL en ligne de mire, et déclare qu’il s’agit de l’objectif suprême du club, et bien il aurait fallu qu’il gère sa saison en fonction de cela. L’Espérance ne peut pas jouer sur tous les fronts, avec le même groupe restreint. Quatre compétitions, à savoir la Ligue 1 avec sa phase de play-off, la Coupe de Tunisie, l’Arab Champions League et la CAF CL… mais en plus 7 voire 8 joueurs en Équipe Nationale, dans une année aussi « lourde » que celle des éliminatoires de la Coupe du Monde. Même des clubs européens de haut niveau auraient fait des choix ! en Coupe, aux premières journées de la Ligue 1 2017/2018, voire même en ACL, le staff technique aurait pu libérer les jambes et les esprits de certains titulaires. Il n’est pas normal que nous arrivions en septembre avec pas moins de 7 titulaires ayant excellé en cours de saison, complétement en méforme en quart de finale, à l’aller comme au retour !

2- La préparation physique du groupe a montré ses limites en septembre ! Quand on veut glaner la CAF CL, les mois de septembre, octobre et novembre constituent la période où le groupe devrait être au top physiquement. Cela se prépare d’avance, et se concrétise à l’aide d’un programme préétabli par un préparateur physique compétent, travaillant en concertation avec un coach coopératif. À défaut de telles préparations, l’on tombe dans l’arbitraire, et plus la compétition avancera, plus les problèmes physiques voire les blessures surgiront.

3- Une équipe championne d’Afrique, c’est une équipe qui a trois lignes équilibrées. On a beau avoir l’attaque la plus performante, le milieu le plus dynamique, si la défense n’a pas le niveau, c’est toute l’équipe qui peine. Il est inadmissible qu’en quart de finale, face à un octuple champion d’Afrique, l’on arrive à jouer avec une telle animation défensive. Il fallait aux Égyptiens juste un petit quart d’heure pour réaliser l’essentiel. Ils auraient même pu aggraver la situation. Sur terrain, au-delà de Coulibaly et Kom, c’était presque le néant, et un quintet qui n’a pas du tout aidé son équipe, bien au contraire, leurs erreurs individuelles étaient fatales.

4- La CAF CL est une compétition à confrontations directes. Les erreurs tactiques et la non réactivité du coach se paient cash, et il n’y aura pas de prochain match pour se rattraper. Préparer un quart de finale d’une telle compétition, c’est se préparer à tous les scénarios possibles ! À 1-0 à la mi-temps, rien n’est gagné. Pour gérer la deuxième période, il fallait être réactif aux changements opérés par le coach adverse qui allait évidemment jouer toutes ses cartes. Avec une pléiade d’excellents milieux défensifs l’on croyait que la gestion allait être facile ! Sans prétendre détenir la vérité absolue, mais un retour vers le 4-3-3 habituel aurait été salvateur avec Kom en pivot axial, Sassi et Chaâlali en milieux défensifs excentrés. L’idée est d’aplatir le milieu et aider les arrières latéraux à bloquer les couloirs (source des deux buts). Coulibaly pouvait aider dans l’axe de la défense où Dhaouedi et Machani n’en pouvaient plus physiquement et se tenaient les cuisses, ressentant des douleurs… pour finir par une blessure musculaire de Chemmam ! En milieux offensifs excentrés, Badri et Ben Youssef pouvaient ainsi se libérer (contrairement au 4231) et épauler Khenissi afin de tenir Al Ahly toujours en danger ! Indépendamment de cette proposition, et dans tous les cas, il fallait réagir à une nouvelle situation qui s’est présentée en seconde période. Le staff technique n’a rien fait, et à 1-2 à trente minutes de la fin, le match était déjà plié ! inadmissible à ce niveau de la compétition.

La CAF CL 2018 débute en mars prochain. Pour réussir l’éternel objectif, le club doit bien se préparer à la prochaine trêve hivernale. Des choix devront se faire. Cela concerne à notre avis :
1- Le coach ; L’on est en droit de se demander si Benzarti pourra apporter un plus à ce même groupe après la dernière débâcle.
2- Les compétitions à considérer en priorité, avec un championnat certes sans phase de play-off, mais avec une Coupe toujours mal programmée, une Équipe Nationale bien partie pour participer à la Coupe du Monde 2018 et une Arab CL où le club est champion en titre.
3- La défense, à renforcer soit à travers le recrutement, soit en injectant du sang neuf du groupe même. Matri et Talbi, par exemple, mériteraient une chance complète.
4- Et finalement, le programme de préparation physique, qui devrait tenir compte des paramètres cités précédemment, et bien préparer le groupe à la période de la vérité de la CL, soit l’automne 2018.

La Rédaction d’Esperance-de-Tunis.net

 
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