C’est fait, elle y est notre belle Espérance en finale de cette champions league. Elle se donne encore une fois rendez-vous avec l’histoire. Entre novembre 2010 et novembre 2011 l’Espérance Sportive de Tunis nous donne un signe, une preuve qu’elle fait partie de ces grandes équipes d’Afrique. C’est comme pour nous dire que le destin la place dans le rang qu’elle mérite, celui des plus valeureux, celui des plus forts. Accéder en finale de la champions league, pour la deuxième année de suite, n’est pas une affaire fortuite. Ce n’est pas le résultat du hasard. C’est le fruit de tant de labeur, tant de sacrifices et tant de dévouement. L’Espérance Sportive de Tunis est l’illustration même de l’humilité et de l’abnégation. Les résultats sont là pour confirmer un statut de géant d’Afrique qui repart de plus belle dans la quête du renouveau, du meilleur. Pour preuve !?
Les Sang et Or ont franchi le cap des phases de poules, pour la deuxième fois leaders, mais cette fois-ci sans aucune défaite. Cette fois-ci ils passent les demi-finales sans concéder le moindre but, avec deux victoires, à l’aller comme au retour. Atteindre la finale peut éventuellement s’inscrire dans les prévisions de l’Espérance, eu égard au parcours de l’exercice écoulé, mais en tous cas le constat actuel est celui d’un conquérant plus que jamais déterminé à aller au bout de ses intentions.
Un parcours éloquent
Depuis l’entame de cette campagne africaine face aux béninois de l’ASPA Cotonou et jusqu’à sa récente confrontation des demi-finales, l’Espérance Sportive de Tunis a disputé 12 rencontres. Nonobstant les débuts timides quant à la manière qui a vu les joueurs s’initier lentement à la « façon » Maâloul, il n’empêche que ses poulains ont réalisé 7 victoires et 4 parités contre une seule défaite face aux béninois en 1/16e de finale. Les Sang et Or ont, à l’occasion de leur itinéraire vers la finale, inscrit un total de 23 buts pour seulement 6 encaissés. Il faut noter que leur tempo allait crescendo d’un match à l’autre pour atteindre son rythme de croisière au dernier duel du Caire qui a témoigné de la splendeur d’un groupe Sang et Or en pleine possession de ses moyens.
Que dire de cet éloquent parcours si ce n’est celui d’un potentiel champion. Même si l’exercice écoulé a vu l’Espérance Sportive de Tunis atteindre la finale de la compétition, elle aura quand même, à pareil stade, connu le même bonheur à inscrire un grand nombre de buts (27) mais en ayant concédé plus du double que cette saison (13).
Cela témoigne, pour la campagne actuelle, d’une meilleure tenue défensive et d’une meilleure application à même de garantir une plus grande sérénité aux protégés de Nabil Maâloul.
Le coach idéal ?
Sans vouloir anticiper sur le dénouement de cette champions league, une chose semble honnêtement claire. Nabil Maâloul en bon enfant du club a parfaitement su transmettre au groupe, outre une confiance grandement mesurée, un très grand sens de l’application tactique qu’il s’est démené à instaurer depuis qu’il est à la barre. L’Espérance de cette saison 2011 (il est aux commandes depuis décembre 2010) a retrouvé un football chatoyant, collectif et surtout avec un esprit de solidarité qui fait l’unanimité auprès des spécialistes. Cela a certes pris du temps pour se concrétiser mais force est de constater aujourd’hui que les Sang et Or semblent bien armés pour prétendre à un sacre amplement mérité cette fois-ci. L’empreinte technique de Nabil Maâloul, l’ex joueur, est palpable lorsque l’on voit que aussi bien la défense que l’entre-jeu que la ligne d’attaque s’appliquent dans la construction du jeu et s’emploient sans réserve dans la besogne.
Ceci étant, il reste aux Sang et Or 180 minutes pour concrétiser leur rêve et celui des millions de supporters. Cela semble dans les cordes d’un ensemble de joueurs toujours assoiffés de titres. L’espace de 180 minutes sépare les coéquipiers du magicien Msakni pour couronner une année 2011 déjà sertie des deux sacres locaux en attendant de franchir le cap africain. Pour cela il faut garder le cap de la confiance, le cap des victoires, le cap de la suprématie, tout simplement le cap pointé par notre bonne Espérance.