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Darragi et Msakni : 2 génies pour une équipe !

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La non titularisation d’Oussama Darragi dans les deux derniers matchs continue à susciter beaucoup d’interrogations dans les rangs espérantistes… surtout lorsqu’on sait que le n°10 Sang et Or est toujours aussi prolifique, statistiquement parlant, que lors de la dernière édition de l’Orange CAF Champions League.

Nous allons essayer d’exposer notre point de vue sur ce débat : Msakni vs/+ Darragi, qui alimente les polémiques les plus saugrenues !

Maâloul et le trivote !

« Lors des matchs importants en dehors de nos terres, on peut avoir recours à un trio de récupérateurs ». Maâloul l’a annoncé à son arrivée et il a tenu parole.
Le coach espérantiste a donc opté pour un trio à vocation défensive : « le trivote » avec Korbi en position axiale derrière Traoui (Souissi) et Mouelhi . Ces deux derniers auront pour tâches d’épauler les latéraux mais surtout de former un premier rideau avec les 2 milieux offensifs pour ralentir la transmission de ballon et isoler le maitre à jouer de l’équipe adverse qui se trouve poursuivi par son garde du corps, j’ai nommé Khaled Korbi qui accomplit parfaitement sa mission.

Cette option tactique de Maâloul a donc conduit à sacrifier un milieu offensif. Et puisque Bouazzi est indispensable (lui qui est généreux dans l’effort et surtout en replacement), il ne reste plus qu’à choisir entre Msakni et Darragi … entre le perforateur et le magicien …entre le virevoltant et le finisseur !

Pourquoi opter pour Msakni ?

La réponse de Maâloul était on ne peut plus claire : « J’ai préféré aligner Msakni aux dépens de Darragi pour gagner en travail de récupération. J’ai dû compter sur des joueurs sachant accomplir les deux volets, défensif et offensif. »
Dans le cas d’un jeu à trois pivots et un seul attaquant, le relais offensif est assuré par deux excentrés qui se placent derrière la pointe (triangle vers le haut). Dans cette configuration, un joueur comme Darragi ne peut être efficace car, de part son gabarit et sa nature, son manque de l’explosivité nécessaire pour assurer ce rôle de faux ailier. Alors que ce rôle sied presque parfaitement à Msakni qui a confirmé, comme lors de la rencontre au Caire, qu’il a fait des progrès remarquables sur le plan de la récupération et cela se répercute, positivement, sur le rendement défensif de l’équipe.

De plus, utiliser Darragi dans le schéma tactique adapté au Soudan aurait influencé son jeu de relance qui l’aurait laissé loin des buts adverses et donc incapable d’apporter le soutien nécessaire à la pointe ce qui prive l’équipe des deuxièmes balles très importantes dans la conception du jeu du capitaine.

Le 4-2-3-1 : le meilleur schéma ?

Quand l’Espérance évolue avec son schéma fétiche du 4-2-3-1, la présence d’un milieu offensif axial s’impose de fait. Et dans ce rôle, Darragi brille de mille feux. En effet, le géomètre de l’équipe jouit d’une excellente vision du terrain qui lui permet d’optimiser, à merveille, la manœuvre offensive dans ses derniers retranchements. La présence d’Oussama oblige les milieux défensifs adverses à défendre bas pour ne pas laisser leurs défenseurs en proie à la technicité et l’intelligence de Darragi. La faculté de la passe décisive donne au capitaine de l’Espérance un impact plus important dans le jeu offensif de l’équipe. Il devient, donc, l’aimant qui attire les adversaires pour libérer ses compères, leur créer l’espace nécessaire de mouvement et les gratifier de caviars servis à merveille. Dans ce contexte, Msakni, le magicien de l’équipe, se trouve libéré de diriger la manœuvre et se focalise plus sur l’exercice qu’il affectionne particulièrement à savoir le débordement et l’accélération du mouvement. La présence de Darragi donne à Youssef tout le temps et l’espace nécessaires pour améliorer son évolution vers le but adverse en utilisant moins d’énergie pour se débarrasser de ses anges gardiens. Qu’à cela ne tienne.
La paire Msakni / Darragi profite bien d’une complémentarité et d’une entente exceptionnelle pour déverrouiller les défenses les plus hermétiques. Dans la conception du losange offensif, Darragi se place derrière les excentrés. Ainsi, il peut les fournir en passes et leur servir d’appui, tout de suite après, pour les libérer de tout marquage.

Mais (car il y a bien un ‘mais’), l’organisation défensive peut en souffrir et il faut, à chaque match, que le duo Korbi-Traoui fasse un travail titanesque pour balayer le terrain devant notre défense durant toute la rencontre en essayant de couvrir les brèches laissées par les 2 artistes.

Ainsi les interrogations se multiplient : Msakni et Darragi sont-ils plus forts l’un à côté de l’autre ? Cette combinaison sera-t-elle de nouveau utilisée à l’extérieur?

Si la réponse à la première question semble évidente … il n’en est pas de même pour la seconde qui commence à faire débats auprès des spécialistes. Sauf que le timing n’est pas adéquat. En cette fin de Champions League, l’Espérance a besoin de toutes ses armes pour arriver au but suprême qu’est la victoire finale. Nabil Maâloul a été assez clair, après le match au Soudan : « Darragi aura l’occasion de démontrer tout son talent au match retour. »

Alors rendez-vous, dans deux semaines pour le retour de Darragi parmi l’équipe rentrante … aux côtés de son compère, Msakni ! Que le show continue !

Houssem Roudesly
Ecrit par

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