En venant à l’Espérance, Maâloul connaissait, déjà, l’immensité du défi qui l’attendait. Une Espérance où des grosses pointures, même sans aucun passé passionnel avec la Dawla, se sont fait éjecter lorsqu’ils ont échoué à apporter au club sa raison d’être, les consécrations. Maâloul partait, en plus, avec un boulet aux pieds. Bien que intimement convaincu qu’il est Sang et Or dans l’âme, tout le monde s’accordait à dire qu’il lui faudra du travail et beaucoup de réussite pour rallier à sa cause le cœur de plusieurs espérantistes qui voyaient encore d’un très mauvais œil son passage chez le frère ennemi.
Après neuf mois de sa prise en charge des destinées du plus prestigieux club tunisien, le tableau d’affichage du Coach Sang et Or est plus que éloquent avec, à la clé, un doublé et une qualification haut la main à la demi-finale de la reine des compétitions africaines interclubs. Lentement, mais sûrement Maâloul était parvenu à rallier à sa cause les plus sceptiques et les plus rancuniers. Entre ses débuts où l’on jurait de le remercier au moindre faux pas, et ce mois de septembre 2011, Maâloul ne peut que se réjouir de l’importante croissance du capital confiance que lui accordent les Sang et Or.
La dernière sortie de nos champions au Caire a, largement, confirmé cette tendance et les résultats du dernier sondage lancé sur notre site sont plus que édifiants dans ce sens. Dans notre culture footballistique tunisienne, on a rarement une pensée au coach lors des succès. On se focalise, souvent, sur les prestations des joueurs et leurs exploits. Et pourtant, suite au match du Caire, le public Sang et Or (1356 votants en ligne ) reconnait dans sa majorité (65%) l’apport de Maâloul dans le résultat obtenu contre 29,7% des votants qui attribuent la performance aux joueurs et 5,3% qui l’attribuent à la régression du niveau de l’équipe Cairote.
Maâloul marque, ainsi, des points dans le cœur des Sang et Or. C’est incontestable. Il a réussi à le faire grâce à son travail mais aussi au dévouement et au respect que lui portent ses protégés et qui se concrétisent par des prestations souvent excellentes sur le terrain. Le Coach Sang et Or doit aussi ses performances à un Bureau Directeur qui a tout fait pour lui assurer les meilleures conditions de travail possibles compte tenu de la conjoncture tunisienne. Toutes ces circonstances ont indéniablement aidé Maâloul dans sa tâche, mais n’ôtent en rien le mérite et le métier de cet homme parti seul conquérir un défi immense.
Maâloul est encore là et il sait (il l’a toujours martelé) que l’objectif suprême des Sang et Or est la Champions League Africaine. L’aventure actuelle s’annonce prometteuse et le jour de la finale victorieuse, serait le plus beau jour de la génération actuelle des Sang et Or. Maâloul écrirait, alors, en lettres d’or son nom dans l’histoire de la légende Espérantiste. Et c’est ce qu’on lui souhaite.
