Si c’était un film, il aura récolté toutes les consécrations du monde. Si c’était une bataille de guerre, elle aura fait référence dans toutes les académies militaires du monde. Si c’était une romance, elle aura fait oublier aux plus classiques « Roméo et Juliette ». En fait, c’était un peu de tout ça : un match de seigneurs.
Ils y étaient corps et âmes. Ou plutôt âme. Ils n’étaient qu’un seul homme sur terrain, 90 minutes durant, emportant l’euphorie et la folie à des extrêmes que nous n’avons pas vécues depuis des lustres. Ils ont remis le navire sur son réel orbite, celui de la suprématie définitive. Ils y ont cru, ils s’y sont mis et ils l’ont fait. C’était le match parfait. Un match digne des seigneurs.
L’attitude des seigneurs
Ils étaient inflexibles, imperturbables et perfectionnistes. Maîtres de leur destin et maîtres de leurs adversaires, ils ont repoussé les limites du possible. C’est la marque de distinction. Les seigneurs deviennent intransigeants, quand il s’agit de plier la nature à leurs envies. L’envie était si débordante qu’elle a envahi un chaudron nommé le stade du Caire, ce cimetière de conquérants et d’aventuriers. Ils en ont fait leur jardin de loisirs et il ne pouvait être autrement. Rien ne résiste aux seigneurs, quand il s’agit d’assouvir leur désir charnel, celui de caresser la grandeur suprême.
Le talent des perfectionnistes
Aussi passionnés qu’ils sont, ils ont acquis, à leur cause, des millions de cœurs à travers le continent. Un continent qui a fait allégeance à leur suprématie. Un continent qui s’est rendu compte de leur mérite et de leur promptitude à franchir les paliers les plus éloignés : ceux que personne n’est venu défier auparavant. Ils sont les pionniers, comme l’ont toujours été leurs prédécesseurs. Dans ce monde nommé Espérance, seuls les pionniers ont une place. Avec autant de talent et de cran, ils ont rétabli l’ordre des choses. Un seigneur est un talent perfectionniste par nature. Il est l’incarnation de la beauté naturelle des choses. L’expression de la grandeur et de la splendeur.
La force des guerriers indomptables
Des batailles, ils en ont gagnées plein et un peu partout. Mais celle-là était exceptionnelle. Elle était celle de la suprématie. Ils s’y sont mis et ils l’ont emporté haut la main. Les guerriers indomptables ont vaincu avec le sang, la sueur et la noblesse. Dans les annales de l’histoire, ils ont écrit une nouvelle page, spécialement dédiée pour eux. Elle racontera aux puristes, comment une bande de guerriers a défié l’ogre chez lui et l’a dompté, avec une force sans précédent. Une puissance qui tire ses origines dans la fusion du groupe et son égo. Ils ont été, durant les combats, impressionnants de sérénité, d’intelligence et de savoir-faire. Ils étaient partout, tous ensemble. Les vagues de leurs raids faisaient très mal. À un point tel que l’ogre lui-même en a hurlé de douleur. Leurs coups de butoir étaient tellement intenses que les hôtes n’y avaient rien compris. Ce n’est qu’enfin qu’ils réalisèrent qu’ils étaient en présence des seigneurs. L’ogre lui-même s’y est plié : contraint, vaincu, mais surtout émerveillé.
La splendeur de la noblesse
Les seigneurs pouvaient parfaitement se passer de gagner cette bataille, leur cause étant acquise. Mais, fiers de leur suprématie, ils ont préféré être nobles jusqu’au bout. Ils ont offert à leur adversaire un échec dans le respect et la dignité. Car les seigneurs sont l’incarnation de cette noblesse que transmet le monde Espérance de génération en génération, celle de savoir respecter un adversaire défait. Surtout quand cet adversaire est un maître déchu. C’est l’essence de la suprématie, celle de forcer l’admiration des plus chauvins, celle de forcer le monde à s’agenouiller à ses pieds tout en restant humble. Et cela fait partie de la culture des seigneurs.
