Cet après-midi au stade de Radès, l’Espérance Sportive de Tunis (EST) vient de remporter le 5è doublé coupe-championnat de son histoire, en battant en finale de Coupe de Tunisie, l’Étoile Sportive du Sahel (ESS), également dauphin en championnat, par la plus petite des marges (1-0).
Pourtant, le coach Sang et Or Maâloul, privé des services de Traoré et Toindouba, libérés par le club à la veille d’un aussi important rendez-vous, et Banana, parti rejoindre la sélection des Lionceaux indomptables, a surpris tout le monde en procédant avec une approche inédite, plaçant Msakni en pointe de l’attaque, même s’il devait permuter avec Darragi, qui n’est pas non plus un avant-centre … classique. En plaçant Afful devant Derbali sur le côté droit et Bouazzi sur le côté gauche, la manœuvre Sang et Or a manqué de profondeur face à des Étoilés au complet, gonflés à bloc et déterminés à livrer un combat … de coqs.
Les protégés de Kebaïer ont d’ailleurs passé leur temps à harceler et provoquer leurs adversaires du jour lors de chaque duel, les gagnant presque tous, et ce qui devait arriver arriva, lorsque Dos Santos, dans un énième élan d’excès de zèle, est pris au piège par le faiblissime Kordi, qui a dû l’expulser suite à son crachat à l’encontre de Korbi (15’).
Du coup, l’Étoile a perdu son ascendant physique sur le match, concédant beaucoup plus la manœuvre aux Sang et Or, afin de les surprendre sur des contres bien lancées vers le diable d’Akaïchi, qui a bien pesé sur le duo Hicheri-Bachtobji, à tel point que ce dernier a dû abdiquer sur une course en fin de première période (45’), cédant sa place à Ben Amor et obligeant du coup Chammam à glisser dans l’axe de la défense. Sur le coup, Ben Cherifia s’est d’ailleurs illustré pour repousser le tir de l’attaquant étoilé.
Mais entre temps, les Sang et Or ont ouvert le score par l’intermédiaire de l’incontournable Darragi (42’), suite à un mouvement d’ensemble de haute facture, avec un échange rapide de balle sur le côté droit et un dédoublement dans l’axe de Derbali, servi dans la course par Msakni, avant de remettre à Darragi, seul au second poteau pour sceller le sort du match.
En seconde mi-temps, les Sang et Or n’ont pas su exploiter leur supériorité numérique et les Étoilés, toujours agressifs sous le regard permissif de Kordi, à l’image de cette faute par derrière gratuite de Maité, déjà averti, sur Darragi (55’), n’ont pas du tout baissé les bras, mais ils n’ont pu créer le danger que grâce à quelques balles arrêtées, finalement bien négociées par les coéquipiers de Ben Cherifia. Les occasions ont été rares de part et d’autre pour relancer les débats, même si à la fin de la rencontre, Ayari, entré à la place de Bouazzi, rate le KO dans une position bien avantageuse (90+1’).
L’Espérance remporte ainsi un doublé fort symbolique – dire que c’est mérité est un pléonasme – dans cette nouvelle ère tunisienne, renforçant son statut de club phare de tous les défis et de toutes les époques. L’Étoile, quant à elle, confirme son nouvel-ancien statut de second, un rang qui lui a collé comme une peau depuis l’ère Jenayeh-père et qu’elle réendosse merveilleusement bien avec l’arrivée de Jenayeh-fils.
Feuille de match :
ESS – EST : 0-1 (Darragi 42’)
Espérance Sportive de Tunis (EST) :
Formation:
Ben Cherifia, Derbali, Chammam, Hicheri, Bachtobji (Ben Amor 45′), Korbi, Traoui, Afful, Bouazzi (Ayari 71′), Darragi et Msakni (Moulehi 90+1′).
Joueurs non-utilisés:
Mejri, Ben Brahim, Mhirsi et Ben Hammouda.
Buts:
Darragi (42’)
Avertissements:
Chammam, Traoui, Hicheri et Msakni.
Expulsions:
Néant
Étoile Sportive du Sahel (ESS) :
Formation:
Balbouli, Jabnoun, Bejaoui, Diata, Felhi, Maité, Danielo, Chadli (El Ghoul 84′), Chehoudi (Jaziri 72′), Dos Santos et Akaichi.
Joueurs non-utilisés (ESS):
Bouderbala, Boulâabi, Ghezal, Belakhal et Sassi.
Buts:
Néant
Avertissements:
Maité et Danielo.
Expulsions:
Dos Santos (15′)
Arbitre du match:
Kordi