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La conquête de l'Afrique : et ça recommence

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Ce weekend, l’Espérance reprend son bâton de pèlerin et part, de nouveau, à la conquête de l’Afrique. Une deuxième aventure de suite. La énième dans le livre d’or de la maison Espérance. Des semblables, il y en a eu à n’en plus compter. Avec des fortunes diverses, certes. Mais avec un statut toujours particulier. L’Espérance est un ogre sur le continent. Son nom et sa légende font peur aux plus affutés. Alors que dire des novices.
En reprenant les archives des périples africains, on retrouve que l’Espérance a, généralement, su tirer son épingle du jeu dans la phase des poules. Elle a, souvent, su se frayer un chemin vers le carré d’or. Le seul vrai objectif paramétrable. Que de grandes affiches gagnées, à Tunis ou ailleurs. Car pour l’écurie Sang et Or, peu importe le lieu. Ce sont les hommes qui font l’histoire. De sueurs, de sang, de volonté et d’abnégation. La chance n’est que secondaire dans les dogmes de la famille.
Et voilà que le hasard a voulu que, tout comme sa précédente, la campagne africaine du doyen de la Tunisie, démarre en Algérie. Face au doyen local, le Mouloudia Club d’Alger. Entre certitudes et appréhensions, l’empoignade s’annonce sanguinaire.

L’effet d’expérience

Le collectif Sang et Or peut bien tirer profit de l’expérience précédente. La majeure partie de l’effectif actuel a bien fait un apprentissage considérable l’année dernière. Surtout en ce qui concerne les à côtés des matches. L’arbitrage maison, l’état des pelouses, l’ambiance hostile, le climat et les longs courriers sont autant de paramètres qui conditionnent le résultat d’une rencontre dans le continent noir. Les poulains de Maâloul ont, en principe, assez de bagage leur permettant de contourner ces paramètres à défaut de les neutraliser. Le reste est une question de football. Et là, les récents triples champions de Tunisie auront la latitude de faire étaler toute leur palette de savoir faire et d’exprimer toute leur volonté à aller au bout du possible. A franchir le rideau de l’impossible.

Ne pas mordre à l’hameçon

Les news en provenance d’Alger font état d’un MCA qui connait toutes les peines du monde. Des difficultés à trouver un espace d’entrainements, aux problèmes d’effectif en passant par la grogne des supporters ou le départ de plusieurs cadres, le doyen n’est pas au bout de ses peines. Le champion sortant, en proie à des problèmes administratifs, financiers et sportifs, a évité le purgatoire in-extrémis . Mais, ce n’est pas pour autant que le voyage des Sang et Or en Algérie puisse se transformer en sinécure ou en simple formalité. Les Algérois, touchés dans l’âme par une saison difficile, sont capables d’une réaction d’amour propre qui peut s’avérer foudroyante. C’est pour cela que Darragi et consorts se doivent de prendre toutes les précautions pour ne pas tomber dans le piège de la facilité et de l’acquis. Ils se doivent de garder leur concentration au maximum et de veiller au grain. L’objectif étant de ramener les trois points d’Alger pour assurer une entame de compétition parfaite. Parce que, dans ce groupe de la mort, les débats semblent âpres et les candidats se valent tous. Surtout que les derbys n’ont pas de favoris. Ils sont l’incarnation même de l’alogique.

Quelques remaniements quand même

Par rapport à la dernière sortie en Ligue des Champions, l’Espérance enregistrera quelques remaniements dans la formation. Ainsi, Derbali récemment qualifié prendra son couloir droit en lieu et place de Mouelhi. L’entre-jeu, lui ne subira, vraisemblablement, pas de changements avec le quatuor Traoui, Darragi, Korbi et Msakni. C’est, plutôt, la ligne d’attaque qui inquiète. Dramane Traoré ayant raté le voyage, on ne sait pas encore qui accompagnera Bouazzi pour constituer la pointe. Un ballotage entre le quatuor Ayari, Mhirsi, Ben Hammouda et, le nouveau venu, Ndjeng s’impose de fait. Sauf si, Maâloul, par précaution, préfère densifier son entre-jeu par un troisième récupérateur aux dépens de la ligne d’attaque. Mais là, aussi, les candidats ne se bousculent pas après le départ de Roger. La place se jouera, dans ce cas, entre Boughanmi et Mouelhi. On y verra, certainement, plus clair avec le coup d’envoi.

Iheb Ben Salem
Ecrit par

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