D’aucuns pensent qu’un vent de révolution souffle sur le parc B depuis quelques jours. C’est que Hamdi Meddeb semble être pris d’une inégalable intention d’opérer un grand coup de lifting aux différentes composantes du club Sang et Or. Et là, l’on peut dire qu’il n’y va pas de main morte, car dans les décisions prises depuis son retour de voyage, nous relevons un mélange de sensationnel, d’inhabituel et de suspens mais le tout malheureusement trempé dans l’éternel manque de communication et d’information.
Du choix des cadres administratifs…..
Hamdi Meddeb nous semble pris, disions-nous, d’une audacieuse envie de renouveler son staff administratif suite à une polémique créée de toutes pièces durant son absence par des personnes sensées protéger le club de toute tentative de déstabilisation. Personnes, qui se sont avérées plutôt portées par une maladresse et un manque de professionnalisme flagrants, selon les dires mêmes de Hamdi Meddeb à son retour.
Cet état de fait a eu un effet de secousse sur le président du club qui ne mit pas beaucoup de temps pour apporter un sang neuf au sein de son administration.
C’est ainsi qu’en premier temps il décide de nommer Skander Hachicha au poste de délégué de l’équipe professionnelle puis de confirmer Riadh Bennour au rang de président de la section football, pour ensuite rappeler Kamel Bouhaouala au poste de secrétaire général du club. Et pour finir avec le volet administratif, Hamdi Meddeb enrôle Mondher Chaouachi comme attaché de presse chargé de la communication et de l’information.
Force est de reconnaitre que le premier responsable du club entame ainsi un projet visant à la restructuration de la maison, avec des gens ayant fait leur preuve au sein de la famille Sang et Or.
…Au choix des cadres techniques
Toutes les parties prenantes du club s’accordent à dire que l’Espérance Sportive de Tunis se doit de se hisser à un palier supérieur au niveau de l’organisation et de la gestion technique de sa section football, éternel porte drapeau de tout club au monde.
Même si la restructuration a aussi touché les sections de handball et de volleyball, il n’en demeure que c’est toujours le sport roi qui déchaine toutes les passions et soulève toutes les appréhensions et interrogations.
Depuis la séparation entre l’Espérance Sportive de Tunis et le coach Faouzi Benzarti, inéluctable pour la majorité suite à la non consécration du club en Champions League Africaine, la nomination de Maher Kanzari au poste d’entraineur en chef décrétée par Hamdi Meddeb était, devons-nous le reconnaitre, plutôt controversée car longtemps accompagnée d’un mutisme de la part du président espérantiste quant à sa réelle conviction du choix décidé. Toujours est-il que Maher poursuivait son bonhomme de chemin sans soucis vue la confiance que lui accordait Hamdi Meddeb.
Puis vint la nouvelle faisant état de la volonté du président de créer un poste de manager général du club. Autant cette information eut un impact positif sur la large famille Sang et Or de par sa portée innovante tendant à une organisation rationnelle du secteur sportif du club, autant elle fut l’objet de controverses depuis l’annonce récemment décrétée, de Nabil Maaloul à ce poste.
Hamdi Meddeb avait-il une idée derrière la tête? Préparait-il un changement qu’il tenait secrètement en son for intérieur? Les évènements du lundi 27 décembre dernier viendront confirmer cette hypothèse suite à l’inattendu limogeage de Maher Kanzari, pourtant confirmé à son poste même après la défaite de Gabés. Et c’est dans la foulée que le président Meddeb annonce la désignation de Nabil Maaloul en tant que coach de l’équipe professionnelle tout en lui donnant carte blanche.
Hamdi Meddeb aura finalement fait dans le sensationnel depuis quelques jours. Sommes-nous entrain de découvrir un nouveau visage d’un président, obsédé par un rêve qu’il n’a pu concrétiser et qui impose, unilatéralement, une nouvelle approche pour y parvenir? S’agit-il d’une décision mûrement et collégialement réfléchie pour sauver le club d’une anarchie à laquelle semblent s’y plaire quelques parties malveillantes?
L’avenir nous fixera, en tous cas, sur les tenants et les aboutissants de cette révolution.
Nabil Maaloul est-il l’homme de la situation?
C’est une question légitime qui s’impose et qui est logiquement partagée par un large public espérantiste. Même si l’ancien stratège Sang et Or détient l’une des meilleures cartes de visite sur le plan africain en tant que joueur, il est du reste nécessaire de mettre à jour ses prédispositions à prendre en charge les destinées du plus prestigieux club du pays.
Tous les spécialistes s’accordent sur les qualités de ce technicien fort convoité par les médias audio-visuels de par le monde sportif arabe. Ils trouvent tous que Nabil Maaloul est un homme au riche vécu relationnel, grand orateur, imbibé de football et surtout rompu, depuis un long moment déjà, à la supervision et à l’analyse technique des plus grands championnats. Cela, l’expliquent plusieurs observateurs, revient essentiellement à son expérience nationale aux côtés de Roger Lemerre, qui lui a valu par la suite un rang de haut consultant en matière de football. D’autres affirment que le nouvel homme fort de l’Espérance Sportive de Tunis, enfant du club, bénéficiant de tous les ingrédients des grands clubs est capable de hisser les Sang et Or au palier supérieur tant recherché.
Nabil Maaloul est aujourd’hui aux commandes. Ses intentions affichées sont, à première vue, confortées par sa volonté de doter l’équipe première d’un staff digne des clubs d’Europe. Un staff conséquent en qualité et en quantité, qui lui fournira toute l’assistance nécessaire pour optimiser la gestion de son groupe. Le discours qu’il tient est imprégné de bonne volonté, d’assurance et surtout d’idées novatrices qu’il juge vitales pour que le club progresse. Aussi, sa reconnaissance envers le club qui l’a enfanté et qui a fait de lui, admet-il, une personnalité sportive ne peut qu’assoir un climat de sérénité au sein de la famille Sang et Or.
Nous attendons que Maaloul confirme une légitimité qui lui est tant reconnue par ses pairs. Nous serons derrière lui pour le bien de notre club et lui accorderons le temps nécessaire pour qu’il mette en œuvre le projet qui lui tient à cœur. Nous soutiendrons notre président dans son initiative pour peu que l’Espérance Sportive de Tunis version 2011 soit réellement celle de tous nos rêves.
A. Mami