Cap sur El Menzah après la première défaite à Gabes. L’adversaire du jour est, encore une fois, la lanterne rouge de la compétition. Les attentes tournaient autour d’une réaction d’amour propre. Une recherche de certitudes à propos de la dernière déconvenue. Nous y étions pour se rassurer que la défaite face à l’ASG, mais surtout la prestation pitoyable, était un incident de parcours. Alors, avions nous été rassurés?
Des débuts difficiles
Contre des banlieusards bien regroupés et en absence de la première force de frappe de l’équipe, les maux « digestifs » de l’Espérance ont vite fait surface. Le jeu décousu et statique, les réflexes de jeu direct et les séquelles de la dernière défaite étaient bien là. Même avec le changement de configuration opéré par Kanzari, la machine était fortement grippée. Darragi en manque d’inspiration rate totalement cette première période. Khélifa, peu à l’aise au poste de pointe, peine, quant à lui, à se défaire de son ange gardien. Le trio de milieu choisi par Kanzari (Traoui – Korbi – Roger) se marche sur les pieds. Le ballon circulait très mal et les brèches n’y étaient presque pas. Il y avait, sans doutes quelques éclairs adverses conduits par le talentueux Didier Libry et le rusé Aymen Ltifi mais sans dégâts malgré les occasions de buts.
L’agressivité adverse et l’arbitrage approximatif frôlant le ridicule allaient y ajouter à nos maux et tout le monde était en attente de la fin de cette période fade et sans couleurs. On n’aura noté de remarquable que les voix de protestation contre cette laideur constatée au niveau de la volonté de bien faire.
Deuxième période : Un léger mieux
Au retour des vestiaires, il était évident que le discours livré par le staff à la pause a eu un écho positif au niveau du mental. Le changement de Khélifa par Ayari allait s’avérer payant parce qu’il a obligé les porteurs d’eau à abandonner les centres aveugles au profit d’un jeu posé plus rapide et plus incisif. Le résultat? Une domination territoriale et deux jolis buts de Ben Hammouda et Roger. Les deux hommes les plus en vue ces dernières sorties. D’ailleurs, le jeune attaquant, élu meilleur joueur du match contre l’ESHS, a été magistralement ovationné à sa sortie.
Mais, quand on veut se compliquer la vie, il n’y a pas mieux que les joueurs Sang et Or. A la recherche du spectacle au dépends de la rigueur, l’arrière garde a failli se faire surprendre sur une action anodine n’eut été la bravoure de Wassim Naouara qui en a payé, quand même, les frais ayant sorti blessé suite à un tacle méchant de Tambadou.
Le reste aura été un festival arbitral digne du fameux Djaoupé Kokou. Monsieur Ilyes Souiden a pris un fin plaisir à chatouiller les poulains de Kanzari avec des décisions qui rappellent des mauvais souvenirs. Mais, encore une fois, nous mettrons sa prestation très médiocre, sur le dos son absence du « haut » niveau pour ne pas remuer la plaie et ne pas réanimer la théorie du complot. Et on ne verra pas plus significatif que le pénalty accordé aux banlieusards et que personne, hormis l’homme en bleu ciel, n’a vu.
La conclusion
En conclusion, l’Espérance a gagné 3 points importants mais n’a guère rassuré au niveau du rendement. Beaucoup de lacunes, absence de discipline et de rigueur, des choix tactiques discutables et des repères perdus. Kanzari a du pain sur la planche.
Iheb Ben Salem