Esperance-de-Tunis.net
Toute l’information sur le doyen des clubs tunisiens

EST – USBG : l’analyse

Esperance-de-Tunis.net

Le onze espérantiste qui a débuté le match face à l'USBGA l’occasion du match des huitièmes de finale de la Coupe de Tunisie, livré face à l’Union Sportive de Ben Guerdane (USBG), l’Espérance de Tunis a finalement achevé une série insoutenable de matchs successifs et à intervalles très réduits de jours. Cette série a débuté avec le derby du 21 novembre, et s’est terminée avec ladite rencontre. Sur les cinq matchs disputés en 12 jours, les Sang et Or ont quand même aligné deux victoires et un match nul en Ligue 1, ainsi que deux victoires en Coupe, en seizième et huitième de finale.

Le néo-ancien coach de l’Espérance de Tunis, a réussi samedi le pari d’associer le résultat à un turn-over intelligent, qui a permis à Eneramo et à un moindre degré Chammam, de récupérer après la série successive et serrée de matchs. Darragi et Khelifa, quant à eux, ont eu un « repos forcé » puisque suspendus pour ce match, ce qui leur a permis de respirer un peu, et de récupérer du rythme infernal imposé par les nécessités des compétitions.

Cela étant dit, il est à signaler que la manière n’a pas vraiment suivi. La facilité déconcertante avec laquelle ont débuté les vices champions d’Afrique a fait qu’ils perdent de leur concentration et de leur application. Au fil des minutes, le doute s’installa pour certains, la précipitation caractérisa d’autres… d’où une animation offensive lente et inefficace… devant un adversaire, certes divisionnaire, mais venu défendre crânement ses chances et essayant de fermer toutes les issues devant leurs homologues tunisois.

L’USBG a, en effet, joué le bloc grâce à deux lignes bien soudées ; une défense à quatre et un milieu composé de 5 joueurs avec un seul attaquant en pointe, soit pratiquement le 4-5-1. Les Sudistes restèrent regroupés derrière, aidés faut-il y insister, par les milieux Sang et Or qui insistaient à passer par l’axe, bourré de joueurs « giallo-neri ». Du coup, Wassim Naouara a passé une après-midi tranquille. Mis à part quelques tirs de très loin, et isolés, survenus à la suite de contre-attaques timides, le keeper Sang et Or n’a pas eu à se déployer.

L’Espérance quant à elle a évolué en 4-2-3-1, avec un milieu composé de Traoui et Boughanmi à la récupération, et Toindouba en régisseur. Msakni quant à lui  fut placé à gauche, pendant que Ben Hammouda joua à droite. Les deux joueurs ont été alignés sur les côtés de leurs faux pieds, avec l’idée de piquer vers l’axe pour avoir le choix de tirer ou de combiner avec Toindouba, Ayari et les arrières latéraux Derbali et Ben Amor. Ayari quant à lui a évolué en attaquant de pointe, un poste qui ne sied pas, à notre humble avis, à son profil, lui qui est plutôt attaquant de soutien. Par conséquent, sa prestation était très moyenne, et lui a valu des huées, pour ne pas dire des insultes de la part de certains supporters (le sont-ils vraiment?).

Un autre joueur n’a pas été à l’aise dans son nouveau poste, il s’agit de Roger Toindouba. Le Camerounais, excelle dans son poste de milieu défensif, devait assurer en régisseur, poste dans lequel il fut marqué de près. Du coup, il n’a pas vraiment réussi sa tâche, n’étant pas un régisseur de prédilection. Il a par ailleurs reçu deux ballons en pleine surface, mais il a pris trop de temps à prendre la bonne décision. Il a néanmoins réussi à bien relancer, sur toutes les situations où il était venu de derrière, et a participé comme à son habitude à la récupération, aux côtés de Boughanmi et Traoui.

La satisfaction est venue par contre du capitaine Sameh Derbali qui a su négocier la majorité écrasante des balles qu’il a reçues sur son côté droit. Dribbles réussis, montées correctes, appels bien temporisés, centres en course… l’arrière latéral droit Sang et Or a été à notre avis l’homme du match (cliquez sur le lien pour voter). L’entrée de Mhirsi à la 54è mn l’a encore plus boosté. Les deux joueurs ont réussi pas mal de combinaisons, l’une d’elles a permis à Ayari de se présenter seul face au gardien adverse, mais a failli à concrétiser.

Le jeune ailier droit Idriss Mhirsi, à peine âgé de 16 ans, un pur produit du centre la formation de l’Espérance de Tunis, fut la bonne surprise de la rencontre. Il a travaillé pas mal de ballons sur son côté, en combinant tantôt avec Ayari, tantôt avec Derbali. Le baptême du feu du jeune prodige a été pleinement réussi. Un avenir plein d’espoir s’annonce pour Idriss, qui vient de signer cette semaine un contrat professionnel de trois ans.

Contrairement à Mhirsi, le jeune Khenissi n’a pas eu le temps qu’il faut pour montrer de quoi il est capable. Précisons aussi que Mhirsi a évolué sur le côté doit, où il a profité de beaucoup plus d’espace, que dans l’axe, où Khenissi était appelé à évoluer et à jouer en déviation pour ses coéquipiers.

Au niveau collectif, l’équipe n’a pas rendu une copie satisfaisante non plus. Évoluant en 4-2-3-1 comme expliqué plus haut, l’équipe a migré vers le 4-4-2 plat pour une quinzaine de minutes en seconde période, avec Toindouba-Traoui en récupération, Msakni et Mhirsi sur les côtés et Ben Hammouda et Ayari en duo d’attaque. Reste qu’à notre avis, ce n’est pas tel ou tel schéma tactique qui fut derrière la quasi-faillite collective des poulains de Kanzari. En effet, les Sang et Or n’ont pas entamé la rencontre du bon pied, avec un jeu passif et très lent qui donnait l’impression d’une facilité trompeuse. Avec une équipe adverse regroupée derrière, le jeu devait être rapide et aéré sur les côtés où les Msakni et Ben Hammouda avaient plus d’espace. Ce ne fut pas le cas. Et les mêmes Msakni et Ben Hammouda ont trop piqué vers l’axe, faux-pieds obligent, ce qui a facilité la tâche des sudistes, qui étaient justement en surnombre dans cette zone axiale du terrain. D’ailleurs, même après l’ouverture du score, les Ben Guerdiniens ne sont pas sortis de leur zone. Et ils ont continué à adopter la même stratégie défensive. Il en fut de même après le second but, ce qui explique peut être un score qui ne reflète guère la grande différence entre les niveaux intrinsèques des deux équipes.

 

Mohamed Anis Bach Tobji


Ecrit par

Rechercher sur le site