L’espérance …« est une divinité qui n’a ni temples ni autels que dans nos cœurs… »
L’espérance … « est l’ingrédient sans lequel la vie n’a plus d’importance … »
L’Espérance … est une équipe qui concède une défaite historique face à un arbitre, ivre, corrompu et surtout trop impudent … et pourtant, son public demeure toujours confiant comme il l’était toujours. Et pour preuve, quatre supporters sur cinq sang et or croient encore au sacre, et espèrent toujours que leurs idoles remontent un écart de cinq réalisations face au tenant même du titre, au détriment de toutes les combines qui pourraient être également orchestrées pour la manche retour de la finale.
L’impossible n’est pas des nôtres …
Certes, la réalisation de cet objectif est une tâche exceptionnellement difficile. Mais, l’impossible n’a jamais été Espérantiste. Il faut juste y croire de façon unanime. Tout le monde, joueurs, staff, bureau, et surtout public doivent se mettre à l’esprit que cette tache reste réalisable et que ce n’est qu’une question de volonté.
Rien n’empêche l’Espérance de gagner par un écart minimum de cinq buts pour égaliser la marque de l’aller. Nous les avons déjà battus par trois buts lors de la quatrième journée de la phase des poules. Pourtant, nous n’avons pas puisé dans toutes nos ressources. Mathématiquement, il ne restait que deux buts pour atteindre ce quota, mais logiquement il y avait des occasions ratées dont un poteau d’Eneramo.
D’autre part, loin de réduire la valeur technique de l’équipe adverse qui dispose d’un potentiel offensif énorme, nous savons qu’elle souffre de plusieurs lacunes défensives et qu’il leur a fallu un bon défenseur en la personne de « l’axial » Kokou Djaoupé et de ses deux « latéraux » pour paralyser toutes les manœuvres offensives de l’Espérance et l’empêcher de franchir la ligne médiane. Nous notons toutefois, que sur les très rares balles arrêtées que nous avons obtenues, la défense congolaise n’a pu parer à aucune balle aérienne.
A Radès, nous devons profiter à merveille de la faiblesse de leur charnière centrale de la défense grâce à notre point d’appui Mickael Eneramo. La multiplication des infiltrations sur les côtés, gauche et droit, sera de nature à nous procurer les balles arrêtées nécessaires pour déchiffrer cette équation.
Le facteur psychologique sera, lui aussi, de notre côté. Nos guerriers mèneront une bataille féroce pour préserver l’honneur, démontrer le mérite et réaliser l’objectif annoncé depuis déjà trois saisons. Du côté des Congolais, le laisser – aller et la facilité seront au menu. Il seront obnubilés par l’après match et la cérémonie de remise du trophée, plutôt que concentrés sur la rencontre, fortement confiants par le résultat de l’aller. Ainsi, la première demi-heure sera la plus importante pour nos poulains pour surprendre leur adversaire et lui infliger la gifle qu’il faut.
Lorsqu’un joueur porte le maillot sang et or et qu’ il se trouve dos au mur, il est capable de tout faire. C’était le cas du match contre Al Hilal Soudanais, lorsque battus à l’aller par deux buts à zéro et menés au score à Tunis à la soixante-huitième minute par une longueur, nos poulains ont réussi à faire la réaction d’orgueil qu’il fallait en marquant cinq buts en moins de vingt minutes.
Cet exploit est toujours ré-éditable surtout lorsqu’on se rend compte de la force mentale de l’actuelle jeune équipe qui est parvenue à réaliser des succés à chaque fois qu’elle a été coincée par des circonstances exogènes et difficiles. Nous citons à titre exemple la victoire à Hararé contre le Dynamos, synonyme de première place malgré l’absence de plus de sept joueurs cadres du dispositif de Faouzi Benzarti. Nous citons aussi la volonté et le surpassement de nos joueurs, lorsqu’en dernière journée de la saison 2008-2009 nous étions obligés de jouer quarante-huit heures seulement après notre déplacement au Maroc pour jouer la finale aller de la Champion’s League Arabe. Le résultat des courses était une victoire nette sur le score de quatre buts synonymes du titre de Champion de Tunisie.
L’Espérantisme : c’est notre mentalité !
Cette confiance est une culture purement Espérantiste, avec des fans qui rejettent la théorie de l’impossible et qui sont prêts à soutenir les leurs dans les plus délicates des situations. Ils ont déjà fait leurs preuves d’attachement et de dévouement aux couleurs du club. Mais l’Espérantisme, le vrai, dépasse cette approche, c’est une mentalité, une philosophie de vie qui régit le comportement des sangs et or que ce soit dans leurs affaires personnelles que dans leur relation avec leur équipe favorite.
Une énième leçon de la part des grands maîtres des gradins …
Poussés par cette culture, les supporters Sang et Or savent très bien que leur rôle sera de nouveau prépondérant durant cette étape cruciale. Leur devoir est de protéger cette jeune équipe et de la sauvegarder contre tous ses détracteurs qui ont sauté sur l’occasion pour abaisser ces braves joueurs et anéantir nos espoirs.
Ce public a toujours eu le bon réflexe d’emmener les siens durant les crises. Personne ne peut oublier l’immense réaction des supporters, trois jours après l’amère défaite du derby lors de l’avant-dernière saison. Une défaite qui aurait pu laisser l’équipe sombrer dans le doute et rater la période cruciale de la compétition n’eût été le pèlerinage en masse des supporters vers le stade d’El Menzah. C’était un acte de soutien et de solidarité décisif pour la poursuite du parcours vers les deux sacres, local et arabe.
Ce fût le dernier acte de solidarité en date. Mais l’histoire de l’Espérance témoigne toujours de la grandeur de ses fans et de leur générosité. Notre rôle est de passer un message fort aux joueurs qu’on ne les laissera jamais tomber et qu’on croit toujours au sacre.
Une fois, le moral galvanisé par ce premier message, notre deuxième action sera de pousser l’équipe lors de son match du 13 novembre. Soixante mille sang et or doivent être au rendez-vous pour crier fort, d’une même voix, quatre-vingt-dix minutes durant, quelque soit le score et quelques soient les provocations, pour pousser les nôtres vers l’avant, pour déstabiliser l’adversaire, pour empêcher tout nouveau dérapage du corps arbitral, pour montrer à tout le monde ce que nous sommes vraiment …
« … Il ne faut perdre ni le courage ni l’Espérance … »
La Rédaction d’Espérance-de-Tunis.net