Un air de déjà vu
Nous l’avons dit, nous le disons et nous ne cesserons de le dire : il n’y a de meilleure preuve du mérite que les consécrations. L’Espérance Sportive de Tunis (EST) en a illustré, encore une fois, l’image. Un mérite que personne au monde ne pourra remettre en question, tellement la suprématie est flagrante. Une démonstration grandeur nature face à un adversaire qui aura tout tenté pour partager, avec le doyen, ne serait-ce qu’une coupe.
Rien ! Les Sang et Or, avides de sacres, n’auront rien laissé à leur rival d’une saison 2010-2011, qui restera marquée en lettres d’or dans les annales du football tunisien. L’Espérance aura remporté un doublé historique, à la mesure et à la hauteur de la mémorable révolution du peuple tunisien. Qui d’autre, à part l’ogre espérantiste, est capable de s’inscrire en marge des grands évènements ?
Un doublé grandement significatif
Le mot d’ordre de notre site qui a accompagné l’après Champions League 2010 était « Nous croirons toujours en vous ». Hier encore, nous titrions un article par le même slogan. C’est que notre foi en l’Espérance n’a jamais vacillé, ne serait-ce que d’un iota. L’esprit des gagneurs, des battants, des guerriers est celui des Sang et Or. C’est leur devise, leur slogan, leur culture. Rien ne pourrait le changer, sinon une envie encore plus dévorante, plus dévoratrice, une soif plus grande de consécrations pour devenir une charte. A l’Espérance, les enfants du club l’apprennent et les nouveaux venus y adhèrent sans réserves. Tous s’investissent, en symbiose, dans cette légendaire culture de la gagne.
Depuis les premières rondes de cet exercice 2010-2011, le doyen a annoncé la couleur en affichant, comme à son accoutumée, ses intentions: champion en titre, il avait placé la barre très haut, en menant la danse pour ne plus lâcher le fauteuil de leader plus de 20 journées durant. Même lorsque son poursuivant immédiat s’enorgueillit du partage de la première place, ce ne fut que provisoire, car l’Espérance refuse la co-propriété. L’Étoile Sportive du Sahel (ESS) ne pouvait qu’en constater les faits, jusqu’à l’ultime journée, pour voir une énième fois l’Espérance remporter le titre avec 5 longueurs d’avance.
Et comme le chemin des deux rivaux semblait tracé sur un même itinéraire, la coupe est venue s’offrir à eux dans un duel, en finale de compétition, comme pour les départager. Qui aura la légitimité de crier haut et fort son mérite, sa suprématie? L’Espérance a fini par sceller le sort d’une saison qu’elle aura dominée de bout en bout. La coupe lui est revenue, au bout d’un duel sans merci, où son adversaire aura jeté son dévolu encore une fois sur l’arbitre, Saïd Kordi, auquel les Étoilés endossent les raisons de leur défaite. L’Etoile aura été égale à elle-même, cette saison, dans son sport favori, celui de la pleurniche. Tandis que l’Espérance brille, élégamment, dans son costume de double champion en remportant un cinquième doublé, synonyme d’une éternelle excellence.