Avec ou sans statistiques, la défense est bel et bien le point faible de l’Espérance. Quantitativement et qualitativement, nous avons de grosses lacunes qu’on traîne depuis la saison dernière. Le passage de Faouzi Benzarti n’ayant pas arrangé les choses, encore plus avec les deux derniers Mercati de l’été où aucun renfort n’a été enregistré dans ce secteur, avec tous les respects pour Meskini et Derbali. Pis encore, Belkaroui et Matri ont été délaissés tout en sachant que la zone qui fait plus l’affaire des attaquants adverses est bien l’axe central.
Parlons-en de cet axe central.. Dhaouadi, Macheni et Talbi. Le premier ne réussit plus rien de bon aussi bien dans le placement que dans l’engagement. Le second a besoin d’un équipier « intelligent » qui le cadre, alors que le troisième a besoin d’intégrer une défense avec un minimum d’équilibre pour s’affirmer.
Gestion approximative de l’effectif
Maintenant qu’on se retrouve avec deux joueurs axiaux seulement, l’un en méforme (Dhaouadi) et l’autre en manque de confiance (Talbi) comment allons-nous aborder ces deux importants matchs ? Puis qui va nous expliquer le pourquoi du comment d’avoir laissé partir, sans remplacer numériquement, les deux autres axiaux ?
En revenant sur les matchs post ère Benzarti, l’Espérance a encaissé 6 buts en autant de matchs, principalement sur des fautes individuelles ou de placement sur balles arrêtées. Notre gardien de but a aussi sa part de responsabilité, mais ça c’est une tout autre histoire, il doit aller à la coupe du monde au détriment des résultats de son club !
Trouver un équilibre derrière pour construire devant
Face à un chantier sur plusieurs niveaux, Khaled Ben Yahia aurait sûrement aimé ne pas se retrouver avec un énième casse tête, lui qui a déjà cerné ce problème défensif en assurant quelques ajustements lors du dernier match en Mauritanie :
– Replacer Kom devant la défense pour mieux profiter de ses courses et son sens du repli.
– Mettre Coulibaly un peu plus haut à droite pour couvrir les montées de Derbali, profiter de sa « technique physique » pour faire le relais et se rapprocher le plus possible de la surface dans un soucis de deuxième balle et pourquoi pas faire parler son jeu de tête. On aura ainsi compensé ses limites défensives tactiques, lui qui n’est aucunement « une sentinelle devant l’axe de la défense » comme nous le rabâchent certains.
– Équilibrer de l’autre côté avec moins de montées pour Chammam au profit de la présence de Bessghaier (bientôt Belaili) et de Bguir (voire Moncer ou Ben Hatira).
Il est maintenant clair qu’au vu des noms disponibles derrière et leur (mé)forme, notamment Dhaouadi, et le nombre, on s’achemine vers une idée de jeu basé sur la conservation le plus longtemps possible du ballon et avec beaucoup de mouvements si l’on se réfère aux choix disponibles devant. Khaled Ben Yahia va devoir faire les bons choix avec notamment le retour de Chaalali pour gagner les deux prochains matchs même si, dans son for intérieur, se retrouver dimanche vers 16h avec 4 points de gagnés sur les deux confrontations constituerait une bonne performance.
Slim
